L’Ours et le Colibri

Enchantez votre cœur grâce à la joie simple et mélodieuse de ce conte philosophique et poétique…A méditer…

Et surtout n’oubliez pas de sourire...

MMDV

La petite fille aux rêves tendres se glissa dans son lit douillet le cœur ouvert, prête à vivre des aventures palpitantes. Le sourire aux lèvres, elle laissa ses paupières s’alourdir du bonheur de partir à l’aventure, au cœur de ses nuits ensommeillées, sous la protection des lueurs majestueuses de sa complice de toujours, la merveilleuse Lune enchantée.

Alors que le sommeil commençait à la bercer de sa mélodie préférée, celle du silence aux doigts de fée, elle se sentit transportée au milieu de mille étoiles magiques qui éclairaient son chemin, vers des rêves éveillés.

Elle se laissa guidée et se retrouva au cœur d’une forêt extraordinaire : elle fut accueillie par un carillon joyeux qui égayait l’atmosphère de ses tintements de cristal. Elle crut un instant qu’elle assistait à un doux concerto où des violons et des flûtes s’entremêlaient, pour faire danser les esprits sur un air de joie. Alors, elle chercha cet instrument de musique au pouvoir incroyable et en suivant cette mélodie, elle se rapprocha d’une rivière éclairée par une lumière bleue, où des formes iridescentes, scintillaient de mille feux. Elle écarquilla les yeux et fut éblouie par l’envol de mille plumes colorées, qui semblaient danser et qui tourbillonnaient au rythme de cet allegretto prodigieux. Elle se sentit comme soulevée du sol et elle perdit le contrôle de son corps qui, allégé comme une plume, se mit à l’emporter dans une danse incroyable, inimaginable et sensorielle très lente, comme une vaporeuse ondulation . Elle eut l’impression d’être, comme dans le peau, à la fois d’une équilibriste et d’une danseuse étoile émérite. Elle se laissa agir par un immense mouvement d’une chaleur douce et légère qui semblait occuper tout l’espace. Et elle dansa avec une fluidité aérienne, qui la transporta comme au-dessus de la forêt, très haut dans ce ciel qui brillait d’un éclat à nul autre pareil.

Elle se sentait libre comme jamais, sans poids du mental, sans charge à porter. Libre, totalement libre, en équilibre, alignée à l’instant présent, en total apesanteur, suspendue au-dessus du temps.  

Et quand elle fut redéposée sur le sol sur un tapis de mousse, elle se mit à rire à gorge déployée, comme l’enfant joyeuse qu’elle était. Elle se laissa rouler dans l’herbe et elle dévala la pente de cette petite colline, en riant aux éclats. Sa joie résonnait avec la musique du carillon qui n’avait jamais cessé son doux concerto. Elle se retrouva, ainsi, au pied d’un arbre de vie majestueux, au tronc solide et noueux, aux belles branches déployées et aux mille fleurs colorées, comme un immense parasol magique et joyeux. Alors, elle découvrit accroché dans l’arbre, le carillon aux notes fantaisistes. A ce moment-là elle vit un bec pointu, très long et très fin qui frappait délicatement l’objet, dans le rythme et dans  la cadence, pour en extraire des sons mélodieux presqu’hypnotiques.

Émerveillée, elle vit qu’il s’agissait d’un magnifique petit Colibri royal et que sa mission était semble t-il d’enchanter toutes les âmes pour en extraire leur gaieté. La Petite fille aux rêves tendres se laissa écouter ces notes si douces, si harmonieuses, si féériques qu’elle sentit des petites larmes perler puis ruisseler sur ses joues.

Soudain, une grosse voix grave et rocailleuse résonna à ses côtés.

-« Petite fille aux rêves tendres, pourquoi pleures-tu ? »

La fillette sursauta, se retourna et vit juste derrière elle, un magnifique ours blanc aux yeux dorés qui la regardait. Surprise et effrayée, elle recula instinctivement mais elle vit qu’il était plutôt amical. Elle lui répondit :

« Monsieur L’Ours du Pays enchanté, ce ne sont pas des larmes de tristesse, car mon cœur est si heureux,… Je ne sais pas d’où viennent ces larmes ! »

Alors, la musique cessa et le joyeux petit Colibri royal vint se poser sur son épaule. De sa petite voix cristalline, il siffla un petit air coquin comme une petite ritournelle qui semblait être sa manière à lui de rigoler, puis il se mit à parler :

-« Hi Hi Hi, Petite fille aux rêves tendres, si ce ne sont pas des larmes, qu’est-ce que c’est ? »

La petite fille subjuguée par ce duo improbable qui conversait à ses côtés, se mit à son tour à rire, et s’exclama, les yeux brillants de malice :

-« C’est juste un peu d’eau qui a débordé de mes yeux heureux, de l’eau de vie, de l’eau du cœur, de l’eau du bonheur.

Puis, elle reprit songeuse :

-« Pourquoi pleurer, c’est être triste, on pleure aussi de joie! Quand la douceur de la vie devient une danse entre le silence et le mouvement, l’énergie de cette chaleur dégèle le cœur froid et meurtri pour faire rire les soucis! Et les larmes ne sont plus que des petites gouttes précieuses de l’élixir de notre âme chatouillée de la joie d’être vivant tout simplement.C’est ce que j’ai compris aujourd’hui, grâce à cette aventure avec vous.

A ces mots, l’Ours et le Colibri sourient…

C’est avec cette image gravée dans sa mémoire que la Petite fille aux rêves tendres se réveilla le lendemain matin, le cœur en fête. Désormais, elle avait pour mission de faire danser la vie pour faire circuler la joie à chaque instant auprès de tous les êtres.

Vous aussi, écoutez le chant de votre cœur d’enfant, pour aller à la rencontre de votre sagesse intérieure, qui sait cueillir dans l’instant présent, des gouttes de joie, pour porter vos rêves vers leur plus belle concrétisation et pour préserver votre équilibre. Et n’oubliez jamais que lorsque la délicatesse rencontre la puissance de l’être, l’Ours et le Colibri se tiennent à vos côtés pour  vous inviter à philosopher et pour vous guider grâce à leur pouvoir sacré et universel.

Croyez en vos rêves et faites vibrer la vie comme le carillon enchanté.

MMDV

Rendez-vous sur Hellocoton !

Le Carrousel désenchanté de l’Amour de Soi

« La Magie d’être Soi »

21 jours pour retrouver l’Amour de Soi : « Seul ton enfant intérieur peut redonner de la magie à ta vie. »

Chapitre 1


Il était une fois, lors d’une douce après-midi de décembre retentissaient les rires des enfants qui s’amusaient dans une cour d’école.

Soudain, l’un d’entre eux aperçut une petite plume multicolore et scintillante.

Il dit alors à ses petits camarades :

– « Regardez, il y a une plume magique »

Les autres se mirent à rigoler et lui dirent :

– « N’importe quoi, les plumes ne sont pas magiques !»

Ils tournèrent le dos et s’en allèrent.

Le petit garçon décida de suivre la plume du regard, c’est alors qu’il vit qu’elle s’était déposée dans une cour qui se trouvait derrière l’école.

Il décida donc de s’y rendre après les cours.

C’est à ce moment là qu’il réalisa que la plume avait disparu, il découvrit à sa place un vieux manège abandonné.

Ce manège possédait environ 21 personnages articulés.

Tous les personnages étaient comme éteints, sans couleur et tristes, ils semblaient porter le poids de toutes les misères de la Terre, alors le petit garçon se mit à pleurer, car il avait ressenti dans son petit cœur d’enfant, la souffrance du Monde.

Tout à coup, il aperçut, collé à l’oreille d’un cheval de bois, un petit papier où était inscrite une phrase aux lettres dorées :

« Si tu redonnes à ce manège toutes ses couleurs, la magie de Noël

rayonnera dans le Monde »


Chapitre 2


Le petit garçon rentra chez lui et avant de se coucher, il repensa au vieux manège désenchanté et au message qu’il avait retrouvé près de l’un des chevaux de bois. 

Alors, il décida de chercher comment faire pour le restaurer. 

Le lendemain matin, quand il arriva à l’école, il alla voir son maître.

Il lui demanda de l’aide pour rénover le vieux carrousel. 

Celui-ci lui dit alors : 

– « Oh mais c’est un excellent projet pour Noël, nous allons proposer de le repeindre et voir ce qu’il sera possible de faire. »

Mais le petit garçon n’était pas satisfait de sa réponse, il ne voulait pas seulement repeindre le vieux manège, il voulait aussi le faire fonctionner à nouveau pour lui redonner toute sa magie.

Il repartit dans la cour derrière l’école et à son arrivée, devant le vieux manège, il vit une petite fille qui était là, en train de chanter.

Il lui dit :

– « Mais qu’est ce que tu fais donc ? »

Elle lui répondit :

– «  J’essaie de redonner à ce manège un peu de gaieté, je le trouve bien gris, bien sombre et lugubre, alors je chante et j’espère qu’en chantant quelque chose se passera pour lui redonner vie. »

 Le petit garçon se sentit soudain lié à cette petite fille, par un lien fort et mystérieux.

Ils voulaient tous les deux redonner de la joie à ce vieux manège abandonné, qui détenait bien plus de magie qu’il n’y paraissait...


Chapitre 3


Cette rencontre près du vieux manège désenchanté, tissa un lien magique entre les deux amis qui étaient sur le point de vivre une aventure humaine haut en couleur.

Les enfants virent apparaître dans le ciel un merveilleux oiseau blanc aux yeux argentés. 

Il vint se poser sur le manège qui, soudain, se mit à scintiller.

La petite fille prit le petit garçon par la main et tous les deux ils sautèrent dans un carrosse enchanté qui, de manière merveilleuse, avait retrouvé de belles couleurs.

Ils furent alors transportés dans un autre monde. 

Quand ils arrivèrent dans ce monde, guidé par l’oiseau blanc aux yeux argentés, ils virent que toutes les personnes étaient tristes, que les animaux étaient malheureux, que tout était gris et sombre.

 Il n’y avait, ni couleur, ni lumière.

 Ils entendaient même les pleurs des enfants et les cris des adultes qui résonnaient à chaque coin de rue.

 Tout semblait chaotique, désordonné comme un vaste désespoir sans fin.

 Alors, les enfants effrayés, dirent au bel oiseau blanc aux yeux argentés :

– « On ne veut pas rester ici, c’est bien trop triste. Ramène-nous à l’école. »

Et sans plus attendre, ils furent de retour dans leur réalité, devant le vieux manège qui n’avait pas bougé d’un pouce.


Chapitre 4


Les deux nouveaux amis, avaient l’impression de sortir d’un mauvais rêve. Ils sentirent naître à l’intérieur d’eux-mêmes un sentiment de responsabilité et de détermination à protéger le monde qui les entoure, en répandant Amour et Joie.

Les enfants prirent conscience, que sans aide de leur part, le vieux manège désenchanté allait rester abandonné et que cela changerait toute la vie autour d’eux. 

Le monde deviendrait, aussi maussade et terne que ce qu’ils avaient pu observer dans cet autre univers dans lequel le bel oiseau aux yeux argentés les avait transportés.

Ils s’assirent devant le carrousel abandonné et ils commencèrent à réfléchir à une solution pour lui redonner vie.

Soudain, la plume scintillante, que le petit garçon avait découverte la veille, réapparut pour les guider. 

Alors, tous deux, ils suivirent la petite plume et coururent après elle.

Celle-ci les emmena au beau milieu d’une immense vallée flamboyante où virevoltaient des papillons étincelants près des milliers de fleurs aux nuances éclatantes.

C’est ainsi que, subjuguer par la beauté de ce nouveau paysage, ils virent apparaître dans le ciel, une nuée d’oiseaux aux yeux argentés qui se posèrent simultanément devant les deux enfants émerveillés.

La petite fille, se sentit éprise d’une grande émotion face à cette scène de toute beauté.

Elle se mit, tout naturellement, à chanter comme transporter par le rythme entraînant de ces oiseaux magiques qui dansaient dans le vent de la vallée enchanteresse. 

Alors, des milliers de plumes commencèrent à valser dans le ciel étoilé.

Elles tourbillonnaient et tourbillonnaient continuellement dans l’air rayonnant.

Le petit garçon n’en croyait pas ses yeux.

Il se murmurait à lui-même, les yeux rivés vers le ciel bercé par la douce voix mélodieuse de sa nouvelle amie : 

– « Mais que se passe-t-il donc ? » 

Bouche bée, il vit apparaître devant lui, un bel être de lumière aux plumes argentées.


Chapitre 5


La petite fille s’était arrêtée de chanter, absolument éblouie par la scène unique qui se déroulait devant elle et devant son ami.

Émerveillés par la magnificence de cet être hors du temps, les enfants restèrent sans voix et admirèrent l’aura de lumière qui émanait tout autour comme pour leur délivrer un message.

Alors, ils s’avancèrent main dans la main et à leur grand étonnement, ils virent que ce qu’ils avaient cru être un être de lumière était en réalité une plume dorée.

Elle ne cessait de tournoyer sur elle-même pour dessiner des formes, et pour répandre des couleurs en faisant apparaître toutes sortes d’images tel un hologramme.

Ils réalisèrent que les images dessinées dans le ciel représentaient chacun des personnages du manège abandonné.

Cette plume représentait la magie qui pouvait opérer en toute chose si on formulait un souhait rempli d’amour.

Alors, ils voulurent attraper cette plume, mais lorsqu’ils tendirent la main vers elle, ils se rendirent compte que la plume était insaisissable comme une illusion d’optique.

Elle était comme projetée par un immense faisceau lumineux et il était impossible de la toucher.

Soudain, ils entendirent une voix, ils regardèrent alors vers la plume, mais il n’y avait personne. 

Ils se retournèrent et ainsi, ils virent poser derrière eux, un immense oiseau blanc aux yeux argentés. 

L’oiseau mystérieux leur dit :

– « Je suis le maître de vos rêves. »


Chapitre 6


Les deux enfants fascinés n’en revenaient pas. Ils restèrent en totale admiration et complètement captivés par chaque mot que prononçait le bel et immense oiseau blanc aux yeux argentés.

Le mystérieux et imposant oiseau poursuivit :

– « Plus vous émettez des souhaits magiques pour aider les autres, plus cela me fait changer de taille et je grandis pour devenir de plus en plus fort et de plus en plus puissant.

Cette plume que vous voyez face à vous, elle provient de mon majestueux plumage et elle a  un pouvoir magique qui s’intensifie quand on nourrit des rêves sincères, des vœux charitables, des souhaits de bonheur, de lumière, d’amour pour les autres.

Si vous poursuivez votre exploration, vous découvrirez ce qui anime véritablement le cœur du Monde. »

Alors, les enfants voulurent encore poser des questions, mais tout à coup tout ce qu’il venait de voir, disparut.

Il ne resta que le vide de la vallée et le silence des montagnes.

Soudain, sans crier gare, Ils furent à nouveau projetés dans une autre réalité et ils se retrouvèrent ainsi, près d’un magnifique ruisseau éclairé par les douces lumières de l’aurore.

Pourquoi étaient-ils là ? Ils ne le savaient pas, mais ce qu’ils ressentaient en eux, c’était comme un profond sentiment de joie, comme une agréable paix intérieure, de se trouver dans un lieu enchanteur, rassurant et réconfortant.

La mélodie qu’émettaient les oiseaux qui s’amusaient près de ce cours d’eau, apportait de plus en plus de gaieté dans leur cœur d’enfant. 

Alors, la petite fille se mit à chanter, elle ne savait pas encore pourquoi, elle ressentit juste une irrépressible envie de laisser sa voix s’enlacer aux pépiements des oiseaux.

Elle ne savait pas encore qu’elle chantait la mélodie de l’Amour de Soi.


Chapitre 7


La mélodie du bonheur résonnait autour de la rivière enchanteresse. La petite fille avait réussi à captiver, juste par sa voix, toute la nature autour d’elle ainsi que son petit compagnon d’aventure.

Cette mélodie vibrait même au-delà, jusqu’à déborder dans tous les villages, dans toutes les villes, dans tous les pays.

Les enfants virent tomber du ciel une fine neige dorée qui vint se déposer sur les arbres ainsi que sur les fleurs et sur les enfants.

Cette magie dorée, comme un élixir miraculeux, pouvait soigner chaque être, chaque plante, chaque cœur, de leur peine et de leur tristesse.

Tout comme un baume, elle venait apaiser les maux pour redonner de l’amour à toutes les âmes et ainsi répandre la joie tout autour du monde.

Le petit garçon tendit la main pour essayer de toucher à l’une de ces paillettes dorées, mais tout disparut instantanément. Tout avait fondu comme la neige au soleil.

Il voulut tenter de retrouver la trace de toutes ces paillettes d’or qui avaient illuminé le monde, en quelques secondes, ornant celui-ci de tant de beautés. 

Il dit à la petite fille :

– « Viens, on va chercher où se trouvent toutes ces paillettes magiques. Elles pourraient faire tellement de bien au Monde et peut-être même redonner toutes ses couleurs et sa puissance au manège désenchanté. »

Alors, ils longèrent la rivière et remontèrent vers une forêt couleur émeraude.

Plus ils avançaient, plus la pénombre s’éclairait de petites lucioles enchantées qui leur montraient la voie vers un objectif et un ailleurs qu’ils ne connaissaient pas encore.

Ils marchèrent et marchèrent jusqu’à ce que la nuit tomba. 

La petite fille dit au petit garçon :

– « Il faut qu’on rentre chez nous, nos parents vont s’inquiéter. »

Ils regardèrent autour d’eux mais ils ne reconnurent pas le chemin du retour.

Ils se posèrent donc cette même question qui résonnait à l’unisson :

– « Comment allons-nous faire pour rentrer chez nous ? »


Chapitre 8


Dans la nuit dorée de lucioles qui enchantaient la forêt couleur émeraude, les deux enfants se regardaient en espérant trouver, dans l’infini de leurs yeux étoilés, une réponse à leur question restée en suspens dans l’écho de cette étendue de nature.

La petite fille se mit à pleurer et dit :

– « Mais moi j’ai peur, je ne veux pas rester dans cette forêt, il y a peut-être des animaux qui guettent et qui vont nous attaquer !»

Le petit garçon, lui n’avait pas peur, il se sentait comme animé d’une chaleur dans son cœur et il entendit sa petite voix intérieure lui murmurait :

– « N’aie pas peur, vous allez trouver la clé de votre destinée, il suffit juste d’y croire ! »

Les deux enfants s’assirent près d’un arbre majestueux aux branches protectrices et ils attendirent, tout en contemplant au-dessus d’eux, la sublime voûte étoilée lumineuse et impénétrable.

Le petit garçon se mit à compter les étoiles pour se distraire et pour rassurer la petite fille effrayée. Ils s’amusèrent ainsi à essayer de reconnaître des formes et des signes.

Le temps passa dans le silence mystérieux de la nuit, éclairée par l’innocence de l’éclat de ces deux petits chérubins qui ensemble grâce à leur candeur et à leur pureté, semblaient envelopper l’obscurité d’une lumière féérique.

Soudain, une énorme étoile tomba à leurs pieds.

Les deux enfants sursautèrent, surpris, ils se levèrent prêts à s’enfuir.

Mais ils s’arrêtèrent le souffle coupé face à la beauté mirifique de cette étoile magique qui illumina la forêt d’un halo doré auréolé de lueurs scintillantes.

Ils virent que tout autour d’eux brillait, comme recouvert de milliers de paillettes d’or.

Alors, le petit garçon fit le lien entre l’étoile et la magie dorée dont ils avaient vu les splendides effets près de la rivière.

Ils s’avancèrent tous les deux vers l’astre étoilé et ils virent qu’il s’animait :

Des petits yeux s’ouvrirent et une petite bouche se dessina avec un sublime sourire.

Puis, Ils entendirent la voix la plus douce et la plus mélodieuse qu’ils n’avaient jamais entendue.


Chapitre 9


Les deux enfants restèrent sans voix, face à la métamorphose impromptue et extraordinaire de cet astre étoilé, tout juste tombé du ciel, qui était désormais orné d’un charmant visage singulier accompagné d’une douce voix harmonieuse.

L’étoile se mit à parler et dit :

– « Les enfants, n’ayez pas peur, si je suis là c’est parce que je vais vous aider à redonner de belles couleurs à ce monde désenchanté et affligé par la peine.

Pour cela, vous allez devoir accomplir plusieurs missions.

Pour le moment, vous devez rentrer chez vous car il se fait tard.

Mais, inutile de vous inquiéter pour vos parents, ils ne se sont même pas rendus compte de votre absence car le temps des aventures que vous vivez, n’est pas celui de leur réalité.

Vous êtes au cœur du temps Divin alors que pour eux c’était comme si le temps était une vaste et infinie illusion.

Et à chaque fois que vous vivrez une aventure, vous serez tout de même chez vous, comme si de rien était, aux côtés de vos parents qui ne se rendront pas compte de cette autre dimension dans laquelle vous évoluez à présent pour essayer de sauver le carrousel magique.

Mais, vous devez me faire la promesse de ne jamais révéler ce secret à quiconque, dans le cas contraire, toute la magie disparaîtra.

Et vous ne pourrez plus jamais rentrer chez vous »

Sans plus attendre, les enfants furent de retour chacun chez eux auprès de leurs parents.

Ceux-ci n’avaient pas du tout l’air inquiets et vaquaient comme d’habitude à leurs petites tâches quotidiennes sans rien remarquer d’étrange.

Pourtant, dans le cœur des enfants, il y avait quelque chose en plus.

Un petit supplément d’âme qu’ils n’avaient jamais eu auparavant, comme un petit bout d’étoile accroché à leurs rêves.

Le petit garçon alla se coucher le sourire aux lèvres, de même la petite fille, avait les étoiles plein les yeux, elle serra contre elle sa poupée.

Les deux enfants, chacun dans leur maison, s’envolèrent au pays des rêves étoilés, heureux de cette merveilleuse découverte.


Chapitre 10


Les deux enfants dormaient profondément dans leur lit, chacun dans leur foyer respectif. Ils se retrouvèrent, comme par enchantement, transportés dans la même dimension, au pays des rêves.

Qui l’eut cru?

Pendant leur sommeil, ils pouvaient voyager pour résoudre le mystère du carrousel désenchanté.

Le petit garçon rejoignit la petite fille devant une immense porte toute dorée, ornée de fleurs magiques, qui brillaient dans la nuit profonde comme une invitation à franchir le seuil pour entrer dans un autre univers.

Il lui dit :

– « Comment sommes-nous arrivés là? »

La petite fille lui répondit :

– « C’est ce que l’étoile magique a essayé de nous faire comprendre, même si dans l’illusion du temps ‘réel’ nous dormons, nous voyageons actuellement au cœur du Temps Divin pour continuer notre quête et trouver la solution à notre énigme. »

Alors ils se prirent par la main et ils s’avancèrent vers la porte.

Au fur et à mesure qu’ils s’en rapprochaient, ils se sentirent comme enveloppés d’une aura lumineuse et chaleureuse, comme s’ils traversaient une douce énergie d’amour.

Lorsqu’ils eurent passé l’arche magique, ils se retrouvèrent au milieu d’un immense champs de fleurs où les coquelicots dansaient avec les marguerites, où les roses valsaient avec les pivoines, où les couleurs vives étaient toutes plus éclatantes et plus sublimes les unes que les autres.

Toutes les variétés de fleurs avaient leur place sans rivalité.

Elles étaient toutes semblables en beauté, en gaieté et en parfums enivrants.

Autour de ces myriades de fleurs, des animaux se côtoyaient sans aucune agressivité.

Le lion s’amusait avec les écureuils tandis que l’ours rigolait avec la biche, et les papillons se posaient au milieu des fleurs tout près des abeilles.

Tout était mélodieux, pas un son ne se heurtait à un autre.

La musique de la vie chantait des accords magnifiques dans tous les recoins et même le silence était joyeux.

Les enfants, subjugués par tant d’harmonie, étaient bouche bée.

Ils n’avaient jamais ressenti autant d’amour.

Tout n’était qu’Amour.

Ils sentaient dans leur cœur des petites vibrations comme des ondes de bonheur.

Soudain, ils aperçurent pas très loin d’eux, un arbre majestueux aux mille couleurs qui se mit à scintiller comme pour les attirer vers lui. 


Chapitre 11


La petite fille et le petit garçon restèrent sans voix face à l’immensité de cette vallée colorée et par l’aura puissante et enveloppante de cet arbre lumineux qui s’érigeait au-dessus d’eux comme un être protecteur et réconfortant.

Les enfants ébahis se dirigèrent vers le bel arbre qui était recouvert de milliers de petites guirlandes qui clignotaient avec des magnifiques lueurs dorées.

Au sommet de cet arbre brillait une étoile pas comme les autres.

C’était la réplique exacte de l’étoile de la forêt enchantée qui leur avait parlé.

Les enfants allaient prendre la parole, quand une voix grave déclara :

– « Venez les petits, j’ai un cadeau pour vous. Vous le trouverez au milieu de mon feuillage, si vous savez écouter votre cœur. »

Les enfants regardèrent au milieu des branches, mais ils ne virent aucun cadeau.

Ils entendirent alors l’arbre éclater de rire devant leur mine déconfite.

« Allez, souriez, faites vibrer la joie et regardez avec les yeux de l’amour. »

Niché au cœur de l’arbre se trouvait un petit colibri royal.

Il avait sur sa tête une couronne ornée de diamants et d’or.

Son plumage était pailleté.

Il sifflait un chant mélodieux que la petite fille reconnut :

C’était le chant de l’Amour de Soi.

Elle se mit à son tour à chanter de sa voix angélique, et tout à coup, des flocons dorés tombèrent du ciel qui avait pris les belles couleurs de l’arc en ciel.

Le petit colibri se posa sur l’épaule du petit garçon.

Alors, ils virent sous leurs yeux la scène la plus incroyable.

Les personnages du carrousel prenaient vie et s’animaient sous leurs yeux écarquillés.

Les enfants assistèrent à un spectacle hors du temps.

Comme sur un écran virtuel, ils virent des visages en larmes, ils entendirent des cris de colère, ils ressentirent à chaque image qui s’affichait le désastre émotionnel des êtres humains sur Terre et ils perçurent toute la tristesse de tous ces cœurs en détresse.

Fort heureusement, ce film irréel ne dura que quelques secondes, mais assez longtemps pour leur faire prendre conscience de l’importance de faire rayonner la magie de l’Amour de Soi au plus vite partout dans le Monde.

L’arbre se mit ensuite à raconter l’histoire du carrousel désenchanté. 


Chapitre 12


Les deux enfants écoutèrent attentivement le bel arbre qui s’était mis à leur conter l’histoire du carrousel désenchanté. Ils furent transportés quelque temps en arrière, tel un véritable voyage temporel.

Dans un petit village où régnaient l’ordre et la joie, chaque année, pour célébrer la magie de Noël, en signe de gratitude, les villageois avaient pris l’habitude d’installer le plus merveilleux des carrousels aux couleurs étincelantes et au pouvoir enchanteur.

Lorsqu’il tournait, il semblait emporter dans sa féerie tous ceux qui s’installaient dans les sièges avec les personnages fantastiques.

Sa musique égayait tous les esprits et son rythme et sa cadence faisaient danser les cœurs, même les plus attristés.

Tous les villageois s’y précipitaient pour célébrer l’instant de grâce et pour s’amuser comme des enfants pour témoigner leur gratitude, avec toute la bonté de leur âme joyeuse.

Ils adoraient cette attraction qui leur rappelait à tous, petits et grands l’importance d’avoir toujours le cœur en fête malgré les difficultés de la vie.

Malheureusement, au fil du temps, les coutumes changèrent et le vieux carrousel fut délaissé, au profit des commerces et des achats de Noël.

Les villageois préféraient se ruer avec frénésie, dans les magasins.

Le stress et l’excitation prirent le pas sur ce temps de légèreté et de rires.

Même les enfants boudèrent le manège qui tomba en désuétude, si bien qu’on l’abandonna avec indifférence, au fond d’une vieille cour inhabitée.

À chaque fête de Noël, les éclats de voix des villageois de plus en plus impatients se multiplièrent à cause des mécontentements et des déceptions dus à la fébrilité des fêtes. Tout n’était plus que dépenses et consommations excessives pour compenser des vides émotionnels inconscients.

L’Amour n’avait plus sa place.

Tout était devenu artificiel comme fabriqué, même les sourires étaient de façade.

Les enfants ne vibraient plus de joie, ils étaient comme éteints.

Les adultes faisaient semblant d’être heureux, mais au fond de leur cœur résonnait le manque affectif qui ne se comblait hélas pas, malgré tous les achats.

Happés par la course de la vie, ils oubliaient d’entretenir le plus important :

La joie dans leur cœur.

Ils ne savaient plus s’amuser simplement et même les enfants s’ennuyaient malgré des cadeaux par milliers.

Les exigences devenaient déraisonnables et les insatisfactions avaient pris le dessus sur l’insouciance.

La tristesse des cœurs, résonnait de plus en plus fort, jusqu’à devenir comme une habitude impossible à modifier.

Les gens se comportaient avec agressivité, ils se montraient de plus en plus critiques et se plaignaient sans cesse de tout.

D’où venaient toutes ces insatisfactions?

Le vieux carrousel voyait toutes ses belles couleurs disparaître au fur et à mesure que le temps passait et qu’on l’ignorait.

Bientôt il devint tout gris, comme effacé de la vie.

Les enfants, quant à eux, n’étaient plus des enfants, mais des petits adultes aux cœurs brisés.

Tout ressemblait à un immense chaos émotionnel, pourtant tout le monde se disait heureux, d’avoir tout à profusion.

Comme si le bonheur éphémère leur suffisait!

Avaient-ils perdu jusqu’au sens même de la joie d’être vivant ?

La nature devenait de plus en plus maussade, le soleil ne brillait plus aussi fort et le ciel était toujours nuageux et brumeux.

Tout n’était plus qu’une illusion de la vie.

Quel était donc le mystère de ce carrousel ?

Pourquoi avait-il volé la joie aux habitants ? 


Chapitre 13


Le vieux carrousel désenchanté est une véritable énigme à lui seul. Il détient le secret du Monde. Il possède la clé que le Monde a égarée. Il garde en lui l’élément fondamental que le Monde a oublié.

Un vieux mage révéla un jour ce secret à la Nature qui, elle aussi, manquait de plus en plus de couleurs…

Soudain, l’arbre cessa son récit et regarda étrangement les enfants interloqués par tant de négligences humaines.

Ils étaient tellement émus et en colère à la fois qu’ils n’osèrent pas briser le silence devenu plus épais, comme rempli de mille questionnements.

Comment allaient-ils faire pour redonner au carrousel son enchantement et rendre au Monde sa vraie nature d’âme ?

Ils devaient connaître le secret. Ils sortirent de leur stupeur comme hypnotisés par cette histoire et voulut interroger l’arbre.

Soudain, tout devint gris autour d’eux et ils furent de retour dans leur chambre.

– « Non ! » s’écrièrent-ils si fort, chacun dans leur maison, si bien que leurs parents furent réveillés.

Ils crurent de part et d’autre que les enfants venaient de faire un cauchemar et voulurent les consoler.

Les enfants eux, savaient que tout était à présent entre leurs mains.

Ils décidèrent chacun de leur côté, de raconter à leurs parents le cadeau qu’ils désiraient le plus pour Noël :

Des pots de peinture pour repeindre le vieux carrousel et de l’aide pour le retaper complètement et le remettre en état de marche rapidement.

Les parents du petit garçon furent interloqués par cette demande inattendue.

-« De la peinture ? Un carrousel ? As-tu perdu la tête ? »

Le petit garçon se mit à pleurer et emmena ses parents jusqu’au vieux carrousel au fond de la cour, à côté de l’école.

À leur arrivée, ils virent sur place la petite fille, elle aussi en larmes, qui avait entraîné ses parents pour les convaincre d’exaucer leur vœu de retrouver la joie grâce à ce carrousel.

Tout à coup, des enfants surgirent de tous les coins.

Ils sortirent des écoles, des maisons, de toutes les rues avec une seule et même demande qu’ils crièrent tous en cœur à plusieurs reprises :

– « Nous voulons redonner vie au carrousel ! Nous voulons redonner vie au carrousel ! Nous voulons redonner vie au carrousel ! »

Tous les adultes, à la fois étonnés et agacés par cet étrange souhait collectif des enfants, se précipitèrent, en essayant de les ramener à la raison leur promettant monts et merveilles pour les satisfaire.

Mais rien n’y fit, les enfants refusèrent et exigèrent comme unique cadeau de Noël, la rénovation du carrousel désenchanté…


Chapitre 14


Tous les enfants étaient épris d’une vibrante détermination avec pour seul et unique souhait de rendre au carrousel toute sa magie. Ils rêvaient tous de tournoyer à l’infini sur un des merveilleux personnages en bois.

Soudain, un chant mélodieux résonna autour d’eux et des milliers de paillettes tombèrent du ciel.

Alors, en un instant, tous les adultes semblèrent avoir retrouvé comme par magie, leur âme d’enfant.

La mélodie de l’Amour de Soi avait agi et avait radouci les cœurs.

Ils cessèrent donc leurs oppositions et dans la joie et dans la bonne humeur, ils acceptèrent de réaliser le vœu de leurs enfants.

Tous les adultes entourés des enfants, se mirent à œuvrer autour du carrousel désenchanté, sans vraiment comprendre ce qu’ils faisaient en se laissant guidés par l’élan du cœur.

Et en moins de temps qu’il n’y fallait, le carrousel fut rénové et arbora à nouveau toutes ses plus belles couleurs.

Il avait retrouvé ses plus scintillantes illuminations et il tournoyait dans le vent, au son de la mélodie du bonheur.

Personne n’aurait pu décrire ce qui s’était passé.

Chaque petite contribution avait réussi à transformer le carrousel pour lui redonner son pouvoir enchanté.

L’harmonie régnait et on n’entendait plus que les battements des cœurs à l’unisson avec pour seule mission : la Joie.

Le carrousel fut installé de nouveau sur la place et tous se hâtaient avec enthousiasme pour virevolter dans la magie du carrousel avec le cœur léger et joyeux.

Il n’y avait plus de courses aux achats ni de lamentations.

Les rues résonnaient de rires, de complicités et d’entraide.

Les délicieuses odeurs gourmandes de l’enfance avaient remplacé les ambiances artificielles.

Les enfants riaient avec espièglerie et les adultes avaient retrouvé leur cœur d’enfant.

Tout semblait vibrer d’une même musique, celle des âmes enjouées.

Alors les deux enfants, ravis et fiers de ce qu’ils avaient accompli ensemble, s’échappèrent un instant de la foule émerveillée qui regardait encore et encore tourner le carrousel redevenu enchanté.

Ils remarquèrent tous les deux, l’étoile qui était apparue au sommet du carrousel et qui brillait de mille feux. Ils furent les seuls à voir le clin d’œil malicieux, qu’elle fit dans leur direction.


Chapitre 15


Les deux enfants, se retrouvèrent à nouveau dans la forêt enchantée près de l’arbre qui souriait.

Face à eux, le bel oiseau aux yeux argentés ainsi que le petit colibri royal vinrent se poser et ils commencèrent à siffler un émouvant et merveilleux chant de gratitude.

Alors, des milliers d’oiseaux reprirent la même mélodie.

Des nuées de plumes scintillantes tombèrent du ciel et se mirent à danser au-dessus d’eux en signe de reconnaissance, dessinant dans le ciel des kyrielles d’étincelles qui allumaient comme des feux de Bengale rayonnants qui explosaient joyeusement de mille couleurs festives. …

Le magnifique être de lumière apparut lui aussi.

Il dessina avec ses mains, un immense cœur, c’est alors que des milliers de cœurs comme des pléiades de papillons dorés s’envolèrent majestueusement pour se déposer tout autour du Monde pour rallumer la joie.

Les enfants comprirent enfin le secret :

Ce qui avait réussi à redonner vie au carrousel désenchanté, n’était rien d’autre que l’Amour de Soi retrouvé grâce à la connexion collective aux cœurs des enfants, la magie avait opéré. Le secret était dévoilé : l’Amour de Soi réside éternellement dans l’âme de l’enfance.

Le message était à présent évident :

Tout s’éteint autour de nous si on oublie de cultiver la joie de notre enfant intérieur.

Si vous aussi vous avez compris la Morale de ce conte initiatique, faites vibrer la joie dans votre cœur et peu importe la date sur le calendrier, il n’y a pas qu’un temps pour être joyeux.

Vous aussi faites comme ces enfants, laissez rayonner la joie de votre enfant intérieur pour redonner ses plus belles couleurs au Monde dans la légèreté et la simplicité de votre cœur d’amour.

Tournez, tournez, tournez au rythme féerique du carrousel réenchanté pour retrouver la magie de la vie grâce à l’Amour de Soi : cette joyeuse Espérance vous permettra de tout transformer pour vous réaliser pleinement. 

Joyeuses fêtes à tous, très chers lecteurs. Merci pour votre fidélité à Mes Mots de Vie.

Que vibre le pouvoir de l’Amour de Soi pour réenchanter votre vie!

MMDV

Rendez-vous sur Hellocoton !