Quand le corps dit stop avant la tête !

Notre corps est notre temple sacré

Pour tous ceux qui avancent encore alors que leur corps appelle au secours.

Maryse de Mes Mots de Vie

Au début, on ne se reconnaît plus, on ne se ressent plus, on est juste en action.

On avance mécaniquement, sans plus savoir depuis combien de temps nos gestes se sont détachés de notre propre présence. On répond, on enchaîne, on fait ce qu’il faut faire, comme si notre vie se déroulait en mode automatique. Notre regard glisse sur les choses sans vraiment les voir, notre voix parle sans qu’on l’habite, et nos pas s’enchaînent sans qu’on sache exactement ce qu’ils nous coûtent.

Notre mental galope, notre corps ralentit, on avance dissocié, comme un ordinateur de bord déréglé.

On sent bien, quelque part, ce décalage. Ce bruit intérieur, ce frottement discret entre ce qu’on fait et ce qu’on ressent. On perçoit des micro-signaux : fatigue dans la nuque, respiration courte, pression sous les côtes, cœur un peu trop lourd… Mais on se dit que ça ira, comme toujours. On se raconte qu’on a connu pire. On se persuade que, demain, ça ira mieux.

Mais le corps, lui, ne ment jamais, il prévient par des déconnexions à l’instant, par des efforts de mémorisation et par un tonus trop élevé.

Et dans ce décalage-là, quelque chose en nous se fissure doucement : le pilote n’est plus dans le cockpit. Il regarde sa propre vie comme une scène où il joue encore, mais sans en connaître le texte. Il espère juste que tout tiendra encore un peu, juste assez pour franchir la prochaine heure, la prochaine obligation, la prochaine attente.

On a déjà la tête sous l’eau, pourtant tout le monde continue d’appuyer.

On nage, mais on coule à moitié. On respire, mais l’air manque déjà. On avance, mais chaque pas demande un effort disproportionné.

Et quand, par miracle, une petite bouffée d’air parvient jusqu’à nous, quand on remonte assez pour reprendre un souffle, on essaie de se débattre, de dire “je fatigue”, de demander une pause, un peu de douceur, un espace pour respirer.

Mais des milliers de mains nous assaillent, des regards nous jugent, et des silences nous accusent, comme si notre fatigue était une faute.

C’est le « burn-out invisible » : celui que personne ne voit, celui que l’on camoufle par habitude, celui dont on a honte parce qu’on a appris à ne jamais vaciller, jamais déranger, jamais s’arrêter de faire. Celui qui nous demande de sourire même quand tout s’effondre à l’intérieur.

Et puis un jour, quelque chose se produit. Une cassure minuscule. Un choc violent intérieur. Une pression trop forte. La goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Un éclat de lucidité nous frappe. Il arrive comme une brusque prise de conscience, comme une lumière qui s’insinue entre les fissures, comme une évidence que plus rien ne peut masquer.

A ce moment-là, on se lève. On quitte la table. On laisse le reste : les miettes, les morceaux éparpillés, tout ce qui nous retenait.

On ne ramasse rien. On ne s’excuse pas. On ne se justifie plus.

C’est comme un mouvement instinctif, presque animal et vital, pas une fuite, mais juste une survie émotionnelle.

On s’enfuit vers la lumière, même vacillante, même lointaine, même minuscule. 

Elle est la seule chose qui nous rappelle encore qu’on existe. La seule chose qui n’exige rien, qui ne juge pas, qui n’attend pas notre perfection, qui n’a pas besoin qu’on prouve quoi que ce soit. Elle est la flamme éternelle de notre âme.

On se demande pourquoi on s’est laissé éloigner de nous-même sans agir.

À quel moment le droit de se choisir nous sauve ?
À quel moment le corps craque pour sauver la tête ?
À quel moment devient-on plus fort que tout le reste ?

Peut-être au premier souffle qui revient, même fragile. Sans doute au premier geste qui dit “stop”,  à cette seconde minuscule où l’on sent que continuer serait se perdre.
Peut-être quand le cœur, épuisé, refuse enfin de porter ce qui n’est plus à lui. Quand la lumière, même faible, devient plus importante que l’habitude. Quand l’on comprend que se choisir n’est pas abandonner les autres, mais cesser de s’abandonner soi-même.

C’est là que tout change. Dans cette fraction de seconde où l’on se relève pour respirer vrai, où l’on cesse de survivre, et où l’on recommence doucement à vivre et où l’on se dit avec émotion : Et maintenant ?…

Mes mots ont envie de voyager vers toi aujourd’hui pour ouvrir la porte de l’espoir :

Toi, à qui l’on dit de tenir, de sourire malgré le poids de ce que tu portes, de taire ce qui tremble en toi, de faire encore et encore plus, d’être responsable des autres et de leur inertie, de te sentir coupable de faiblir…

Ferme les yeux un instant. Ouvre ton cœur au monde. Respire et ne te juge plus… N’aie plus ce sentiment de culpabilité de penser que tu dois tout porter pour les autres. Retrouve ta lueur d’espoir, celle qui sommeille en toi et qui peut maintenant circuler à nouveau sous ta peau pour te maintenir vivant.

A ce moment précis, la seule voix qui peut te sauver n’est pas à l’extérieur. Elle naît en toi, dans cette force intérieure inaltérable que personne ne peut atteindre…

Si tu t’es reconnu(e) quelque part dans ces mots, si une phrase a remué quelque chose en toi… dis-le-moi. Tu n’es pas seul(e).

Parfois, écrire ou commenter, c’est commencer à espérer pour passer à l’action.

Au cœur de Mes Mots de vie

Maryse

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