Le Carrousel désenchanté de l’Amour de Soi

« La Magie d’être Soi »

21 jours pour retrouver l’Amour de Soi : « Seul ton enfant intérieur peut redonner de la magie à ta vie. »

Chapitre 1


Il était une fois, lors d’une douce après-midi de décembre retentissaient les rires des enfants qui s’amusaient dans une cour d’école.

Soudain, l’un d’entre eux aperçut une petite plume multicolore et scintillante.

Il dit alors à ses petits camarades :

– « Regardez, il y a une plume magique »

Les autres se mirent à rigoler et lui dirent :

– « N’importe quoi, les plumes ne sont pas magiques !»

Ils tournèrent le dos et s’en allèrent.

Le petit garçon décida de suivre la plume du regard, c’est alors qu’il vit qu’elle s’était déposée dans une cour qui se trouvait derrière l’école.

Il décida donc de s’y rendre après les cours.

C’est à ce moment là qu’il réalisa que la plume avait disparu, il découvrit à sa place un vieux manège abandonné.

Ce manège possédait environ 21 personnages articulés.

Tous les personnages étaient comme éteints, sans couleur et tristes, ils semblaient porter le poids de toutes les misères de la Terre, alors le petit garçon se mit à pleurer, car il avait ressenti dans son petit cœur d’enfant, la souffrance du Monde.

Tout à coup, il aperçut, collé à l’oreille d’un cheval de bois, un petit papier où était inscrite une phrase aux lettres dorées :

« Si tu redonnes à ce manège toutes ses couleurs, la magie de Noël

rayonnera dans le Monde »


Chapitre 2


Le petit garçon rentra chez lui et avant de se coucher, il repensa au vieux manège désenchanté et au message qu’il avait retrouvé près de l’un des chevaux de bois. 

Alors, il décida de chercher comment faire pour le restaurer. 

Le lendemain matin, quand il arriva à l’école, il alla voir son maître.

Il lui demanda de l’aide pour rénover le vieux carrousel. 

Celui-ci lui dit alors : 

– « Oh mais c’est un excellent projet pour Noël, nous allons proposer de le repeindre et voir ce qu’il sera possible de faire. »

Mais le petit garçon n’était pas satisfait de sa réponse, il ne voulait pas seulement repeindre le vieux manège, il voulait aussi le faire fonctionner à nouveau pour lui redonner toute sa magie.

Il repartit dans la cour derrière l’école et à son arrivée, devant le vieux manège, il vit une petite fille qui était là, en train de chanter.

Il lui dit :

– « Mais qu’est ce que tu fais donc ? »

Elle lui répondit :

– «  J’essaie de redonner à ce manège un peu de gaieté, je le trouve bien gris, bien sombre et lugubre, alors je chante et j’espère qu’en chantant quelque chose se passera pour lui redonner vie. »

 Le petit garçon se sentit soudain lié à cette petite fille, par un lien fort et mystérieux.

Ils voulaient tous les deux redonner de la joie à ce vieux manège abandonné, qui détenait bien plus de magie qu’il n’y paraissait...


Chapitre 3


Cette rencontre près du vieux manège désenchanté, tissa un lien magique entre les deux amis qui étaient sur le point de vivre une aventure humaine haut en couleur.

Les enfants virent apparaître dans le ciel un merveilleux oiseau blanc aux yeux argentés. 

Il vint se poser sur le manège qui, soudain, se mit à scintiller.

La petite fille prit le petit garçon par la main et tous les deux ils sautèrent dans un carrosse enchanté qui, de manière merveilleuse, avait retrouvé de belles couleurs.

Ils furent alors transportés dans un autre monde. 

Quand ils arrivèrent dans ce monde, guidé par l’oiseau blanc aux yeux argentés, ils virent que toutes les personnes étaient tristes, que les animaux étaient malheureux, que tout était gris et sombre.

 Il n’y avait, ni couleur, ni lumière.

 Ils entendaient même les pleurs des enfants et les cris des adultes qui résonnaient à chaque coin de rue.

 Tout semblait chaotique, désordonné comme un vaste désespoir sans fin.

 Alors, les enfants effrayés, dirent au bel oiseau blanc aux yeux argentés :

– « On ne veut pas rester ici, c’est bien trop triste. Ramène-nous à l’école. »

Et sans plus attendre, ils furent de retour dans leur réalité, devant le vieux manège qui n’avait pas bougé d’un pouce.


Chapitre 4


Les deux nouveaux amis, avaient l’impression de sortir d’un mauvais rêve. Ils sentirent naître à l’intérieur d’eux-mêmes un sentiment de responsabilité et de détermination à protéger le monde qui les entoure, en répandant Amour et Joie.

Les enfants prirent conscience, que sans aide de leur part, le vieux manège désenchanté allait rester abandonné et que cela changerait toute la vie autour d’eux. 

Le monde deviendrait, aussi maussade et terne que ce qu’ils avaient pu observer dans cet autre univers dans lequel le bel oiseau aux yeux argentés les avait transportés.

Ils s’assirent devant le carrousel abandonné et ils commencèrent à réfléchir à une solution pour lui redonner vie.

Soudain, la plume scintillante, que le petit garçon avait découverte la veille, réapparut pour les guider. 

Alors, tous deux, ils suivirent la petite plume et coururent après elle.

Celle-ci les emmena au beau milieu d’une immense vallée flamboyante où virevoltaient des papillons étincelants près des milliers de fleurs aux nuances éclatantes.

C’est ainsi que, subjuguer par la beauté de ce nouveau paysage, ils virent apparaître dans le ciel, une nuée d’oiseaux aux yeux argentés qui se posèrent simultanément devant les deux enfants émerveillés.

La petite fille, se sentit éprise d’une grande émotion face à cette scène de toute beauté.

Elle se mit, tout naturellement, à chanter comme transporter par le rythme entraînant de ces oiseaux magiques qui dansaient dans le vent de la vallée enchanteresse. 

Alors, des milliers de plumes commencèrent à valser dans le ciel étoilé.

Elles tourbillonnaient et tourbillonnaient continuellement dans l’air rayonnant.

Le petit garçon n’en croyait pas ses yeux.

Il se murmurait à lui-même, les yeux rivés vers le ciel bercé par la douce voix mélodieuse de sa nouvelle amie : 

– « Mais que se passe-t-il donc ? » 

Bouche bée, il vit apparaître devant lui, un bel être de lumière aux plumes argentées.


Chapitre 5


La petite fille s’était arrêtée de chanter, absolument éblouie par la scène unique qui se déroulait devant elle et devant son ami.

Émerveillés par la magnificence de cet être hors du temps, les enfants restèrent sans voix et admirèrent l’aura de lumière qui émanait tout autour comme pour leur délivrer un message.

Alors, ils s’avancèrent main dans la main et à leur grand étonnement, ils virent que ce qu’ils avaient cru être un être de lumière était en réalité une plume dorée.

Elle ne cessait de tournoyer sur elle-même pour dessiner des formes, et pour répandre des couleurs en faisant apparaître toutes sortes d’images tel un hologramme.

Ils réalisèrent que les images dessinées dans le ciel représentaient chacun des personnages du manège abandonné.

Cette plume représentait la magie qui pouvait opérer en toute chose si on formulait un souhait rempli d’amour.

Alors, ils voulurent attraper cette plume, mais lorsqu’ils tendirent la main vers elle, ils se rendirent compte que la plume était insaisissable comme une illusion d’optique.

Elle était comme projetée par un immense faisceau lumineux et il était impossible de la toucher.

Soudain, ils entendirent une voix, ils regardèrent alors vers la plume, mais il n’y avait personne. 

Ils se retournèrent et ainsi, ils virent poser derrière eux, un immense oiseau blanc aux yeux argentés. 

L’oiseau mystérieux leur dit :

– « Je suis le maître de vos rêves. »


Chapitre 6


Les deux enfants fascinés n’en revenaient pas. Ils restèrent en totale admiration et complètement captivés par chaque mot que prononçait le bel et immense oiseau blanc aux yeux argentés.

Le mystérieux et imposant oiseau poursuivit :

– « Plus vous émettez des souhaits magiques pour aider les autres, plus cela me fait changer de taille et je grandis pour devenir de plus en plus fort et de plus en plus puissant.

Cette plume que vous voyez face à vous, elle provient de mon majestueux plumage et elle a  un pouvoir magique qui s’intensifie quand on nourrit des rêves sincères, des vœux charitables, des souhaits de bonheur, de lumière, d’amour pour les autres.

Si vous poursuivez votre exploration, vous découvrirez ce qui anime véritablement le cœur du Monde. »

Alors, les enfants voulurent encore poser des questions, mais tout à coup tout ce qu’il venait de voir, disparut.

Il ne resta que le vide de la vallée et le silence des montagnes.

Soudain, sans crier gare, Ils furent à nouveau projetés dans une autre réalité et ils se retrouvèrent ainsi, près d’un magnifique ruisseau éclairé par les douces lumières de l’aurore.

Pourquoi étaient-ils là ? Ils ne le savaient pas, mais ce qu’ils ressentaient en eux, c’était comme un profond sentiment de joie, comme une agréable paix intérieure, de se trouver dans un lieu enchanteur, rassurant et réconfortant.

La mélodie qu’émettaient les oiseaux qui s’amusaient près de ce cours d’eau, apportait de plus en plus de gaieté dans leur cœur d’enfant. 

Alors, la petite fille se mit à chanter, elle ne savait pas encore pourquoi, elle ressentit juste une irrépressible envie de laisser sa voix s’enlacer aux pépiements des oiseaux.

Elle ne savait pas encore qu’elle chantait la mélodie de l’Amour de Soi.


Chapitre 7


La mélodie du bonheur résonnait autour de la rivière enchanteresse. La petite fille avait réussi à captiver, juste par sa voix, toute la nature autour d’elle ainsi que son petit compagnon d’aventure.

Cette mélodie vibrait même au-delà, jusqu’à déborder dans tous les villages, dans toutes les villes, dans tous les pays.

Les enfants virent tomber du ciel une fine neige dorée qui vint se déposer sur les arbres ainsi que sur les fleurs et sur les enfants.

Cette magie dorée, comme un élixir miraculeux, pouvait soigner chaque être, chaque plante, chaque cœur, de leur peine et de leur tristesse.

Tout comme un baume, elle venait apaiser les maux pour redonner de l’amour à toutes les âmes et ainsi répandre la joie tout autour du monde.

Le petit garçon tendit la main pour essayer de toucher à l’une de ces paillettes dorées, mais tout disparut instantanément. Tout avait fondu comme la neige au soleil.

Il voulut tenter de retrouver la trace de toutes ces paillettes d’or qui avaient illuminé le monde, en quelques secondes, ornant celui-ci de tant de beautés. 

Il dit à la petite fille :

– « Viens, on va chercher où se trouvent toutes ces paillettes magiques. Elles pourraient faire tellement de bien au Monde et peut-être même redonner toutes ses couleurs et sa puissance au manège désenchanté. »

Alors, ils longèrent la rivière et remontèrent vers une forêt couleur émeraude.

Plus ils avançaient, plus la pénombre s’éclairait de petites lucioles enchantées qui leur montraient la voie vers un objectif et un ailleurs qu’ils ne connaissaient pas encore.

Ils marchèrent et marchèrent jusqu’à ce que la nuit tomba. 

La petite fille dit au petit garçon :

– « Il faut qu’on rentre chez nous, nos parents vont s’inquiéter. »

Ils regardèrent autour d’eux mais ils ne reconnurent pas le chemin du retour.

Ils se posèrent donc cette même question qui résonnait à l’unisson :

– « Comment allons-nous faire pour rentrer chez nous ? »


Chapitre 8


Dans la nuit dorée de lucioles qui enchantaient la forêt couleur émeraude, les deux enfants se regardaient en espérant trouver, dans l’infini de leurs yeux étoilés, une réponse à leur question restée en suspens dans l’écho de cette étendue de nature.

La petite fille se mit à pleurer et dit :

– « Mais moi j’ai peur, je ne veux pas rester dans cette forêt, il y a peut-être des animaux qui guettent et qui vont nous attaquer !»

Le petit garçon, lui n’avait pas peur, il se sentait comme animé d’une chaleur dans son cœur et il entendit sa petite voix intérieure lui murmurait :

– « N’aie pas peur, vous allez trouver la clé de votre destinée, il suffit juste d’y croire ! »

Les deux enfants s’assirent près d’un arbre majestueux aux branches protectrices et ils attendirent, tout en contemplant au-dessus d’eux, la sublime voûte étoilée lumineuse et impénétrable.

Le petit garçon se mit à compter les étoiles pour se distraire et pour rassurer la petite fille effrayée. Ils s’amusèrent ainsi à essayer de reconnaître des formes et des signes.

Le temps passa dans le silence mystérieux de la nuit, éclairée par l’innocence de l’éclat de ces deux petits chérubins qui ensemble grâce à leur candeur et à leur pureté, semblaient envelopper l’obscurité d’une lumière féérique.

Soudain, une énorme étoile tomba à leurs pieds.

Les deux enfants sursautèrent, surpris, ils se levèrent prêts à s’enfuir.

Mais ils s’arrêtèrent le souffle coupé face à la beauté mirifique de cette étoile magique qui illumina la forêt d’un halo doré auréolé de lueurs scintillantes.

Ils virent que tout autour d’eux brillait, comme recouvert de milliers de paillettes d’or.

Alors, le petit garçon fit le lien entre l’étoile et la magie dorée dont ils avaient vu les splendides effets près de la rivière.

Ils s’avancèrent tous les deux vers l’astre étoilé et ils virent qu’il s’animait :

Des petits yeux s’ouvrirent et une petite bouche se dessina avec un sublime sourire.

Puis, Ils entendirent la voix la plus douce et la plus mélodieuse qu’ils n’avaient jamais entendue.


Chapitre 9


Les deux enfants restèrent sans voix, face à la métamorphose impromptue et extraordinaire de cet astre étoilé, tout juste tombé du ciel, qui était désormais orné d’un charmant visage singulier accompagné d’une douce voix harmonieuse.

L’étoile se mit à parler et dit :

– « Les enfants, n’ayez pas peur, si je suis là c’est parce que je vais vous aider à redonner de belles couleurs à ce monde désenchanté et affligé par la peine.

Pour cela, vous allez devoir accomplir plusieurs missions.

Pour le moment, vous devez rentrer chez vous car il se fait tard.

Mais, inutile de vous inquiéter pour vos parents, ils ne se sont même pas rendus compte de votre absence car le temps des aventures que vous vivez, n’est pas celui de leur réalité.

Vous êtes au cœur du temps Divin alors que pour eux c’était comme si le temps était une vaste et infinie illusion.

Et à chaque fois que vous vivrez une aventure, vous serez tout de même chez vous, comme si de rien était, aux côtés de vos parents qui ne se rendront pas compte de cette autre dimension dans laquelle vous évoluez à présent pour essayer de sauver le carrousel magique.

Mais, vous devez me faire la promesse de ne jamais révéler ce secret à quiconque, dans le cas contraire, toute la magie disparaîtra.

Et vous ne pourrez plus jamais rentrer chez vous »

Sans plus attendre, les enfants furent de retour chacun chez eux auprès de leurs parents.

Ceux-ci n’avaient pas du tout l’air inquiets et vaquaient comme d’habitude à leurs petites tâches quotidiennes sans rien remarquer d’étrange.

Pourtant, dans le cœur des enfants, il y avait quelque chose en plus.

Un petit supplément d’âme qu’ils n’avaient jamais eu auparavant, comme un petit bout d’étoile accroché à leurs rêves.

Le petit garçon alla se coucher le sourire aux lèvres, de même la petite fille, avait les étoiles plein les yeux, elle serra contre elle sa poupée.

Les deux enfants, chacun dans leur maison, s’envolèrent au pays des rêves étoilés, heureux de cette merveilleuse découverte.


Chapitre 10


Les deux enfants dormaient profondément dans leur lit, chacun dans leur foyer respectif. Ils se retrouvèrent, comme par enchantement, transportés dans la même dimension, au pays des rêves.

Qui l’eut cru?

Pendant leur sommeil, ils pouvaient voyager pour résoudre le mystère du carrousel désenchanté.

Le petit garçon rejoignit la petite fille devant une immense porte toute dorée, ornée de fleurs magiques, qui brillaient dans la nuit profonde comme une invitation à franchir le seuil pour entrer dans un autre univers.

Il lui dit :

– « Comment sommes-nous arrivés là? »

La petite fille lui répondit :

– « C’est ce que l’étoile magique a essayé de nous faire comprendre, même si dans l’illusion du temps ‘réel’ nous dormons, nous voyageons actuellement au cœur du Temps Divin pour continuer notre quête et trouver la solution à notre énigme. »

Alors ils se prirent par la main et ils s’avancèrent vers la porte.

Au fur et à mesure qu’ils s’en rapprochaient, ils se sentirent comme enveloppés d’une aura lumineuse et chaleureuse, comme s’ils traversaient une douce énergie d’amour.

Lorsqu’ils eurent passé l’arche magique, ils se retrouvèrent au milieu d’un immense champs de fleurs où les coquelicots dansaient avec les marguerites, où les roses valsaient avec les pivoines, où les couleurs vives étaient toutes plus éclatantes et plus sublimes les unes que les autres.

Toutes les variétés de fleurs avaient leur place sans rivalité.

Elles étaient toutes semblables en beauté, en gaieté et en parfums enivrants.

Autour de ces myriades de fleurs, des animaux se côtoyaient sans aucune agressivité.

Le lion s’amusait avec les écureuils tandis que l’ours rigolait avec la biche, et les papillons se posaient au milieu des fleurs tout près des abeilles.

Tout était mélodieux, pas un son ne se heurtait à un autre.

La musique de la vie chantait des accords magnifiques dans tous les recoins et même le silence était joyeux.

Les enfants, subjugués par tant d’harmonie, étaient bouche bée.

Ils n’avaient jamais ressenti autant d’amour.

Tout n’était qu’Amour.

Ils sentaient dans leur cœur des petites vibrations comme des ondes de bonheur.

Soudain, ils aperçurent pas très loin d’eux, un arbre majestueux aux mille couleurs qui se mit à scintiller comme pour les attirer vers lui. 


Chapitre 11


La petite fille et le petit garçon restèrent sans voix face à l’immensité de cette vallée colorée et par l’aura puissante et enveloppante de cet arbre lumineux qui s’érigeait au-dessus d’eux comme un être protecteur et réconfortant.

Les enfants ébahis se dirigèrent vers le bel arbre qui était recouvert de milliers de petites guirlandes qui clignotaient avec des magnifiques lueurs dorées.

Au sommet de cet arbre brillait une étoile pas comme les autres.

C’était la réplique exacte de l’étoile de la forêt enchantée qui leur avait parlé.

Les enfants allaient prendre la parole, quand une voix grave déclara :

– « Venez les petits, j’ai un cadeau pour vous. Vous le trouverez au milieu de mon feuillage, si vous savez écouter votre cœur. »

Les enfants regardèrent au milieu des branches, mais ils ne virent aucun cadeau.

Ils entendirent alors l’arbre éclater de rire devant leur mine déconfite.

« Allez, souriez, faites vibrer la joie et regardez avec les yeux de l’amour. »

Niché au cœur de l’arbre se trouvait un petit colibri royal.

Il avait sur sa tête une couronne ornée de diamants et d’or.

Son plumage était pailleté.

Il sifflait un chant mélodieux que la petite fille reconnut :

C’était le chant de l’Amour de Soi.

Elle se mit à son tour à chanter de sa voix angélique, et tout à coup, des flocons dorés tombèrent du ciel qui avait pris les belles couleurs de l’arc en ciel.

Le petit colibri se posa sur l’épaule du petit garçon.

Alors, ils virent sous leurs yeux la scène la plus incroyable.

Les personnages du carrousel prenaient vie et s’animaient sous leurs yeux écarquillés.

Les enfants assistèrent à un spectacle hors du temps.

Comme sur un écran virtuel, ils virent des visages en larmes, ils entendirent des cris de colère, ils ressentirent à chaque image qui s’affichait le désastre émotionnel des êtres humains sur Terre et ils perçurent toute la tristesse de tous ces cœurs en détresse.

Fort heureusement, ce film irréel ne dura que quelques secondes, mais assez longtemps pour leur faire prendre conscience de l’importance de faire rayonner la magie de l’Amour de Soi au plus vite partout dans le Monde.

L’arbre se mit ensuite à raconter l’histoire du carrousel désenchanté. 


Chapitre 12


Les deux enfants écoutèrent attentivement le bel arbre qui s’était mis à leur conter l’histoire du carrousel désenchanté. Ils furent transportés quelque temps en arrière, tel un véritable voyage temporel.

Dans un petit village où régnaient l’ordre et la joie, chaque année, pour célébrer la magie de Noël, en signe de gratitude, les villageois avaient pris l’habitude d’installer le plus merveilleux des carrousels aux couleurs étincelantes et au pouvoir enchanteur.

Lorsqu’il tournait, il semblait emporter dans sa féerie tous ceux qui s’installaient dans les sièges avec les personnages fantastiques.

Sa musique égayait tous les esprits et son rythme et sa cadence faisaient danser les cœurs, même les plus attristés.

Tous les villageois s’y précipitaient pour célébrer l’instant de grâce et pour s’amuser comme des enfants pour témoigner leur gratitude, avec toute la bonté de leur âme joyeuse.

Ils adoraient cette attraction qui leur rappelait à tous, petits et grands l’importance d’avoir toujours le cœur en fête malgré les difficultés de la vie.

Malheureusement, au fil du temps, les coutumes changèrent et le vieux carrousel fut délaissé, au profit des commerces et des achats de Noël.

Les villageois préféraient se ruer avec frénésie, dans les magasins.

Le stress et l’excitation prirent le pas sur ce temps de légèreté et de rires.

Même les enfants boudèrent le manège qui tomba en désuétude, si bien qu’on l’abandonna avec indifférence, au fond d’une vieille cour inhabitée.

À chaque fête de Noël, les éclats de voix des villageois de plus en plus impatients se multiplièrent à cause des mécontentements et des déceptions dus à la fébrilité des fêtes. Tout n’était plus que dépenses et consommations excessives pour compenser des vides émotionnels inconscients.

L’Amour n’avait plus sa place.

Tout était devenu artificiel comme fabriqué, même les sourires étaient de façade.

Les enfants ne vibraient plus de joie, ils étaient comme éteints.

Les adultes faisaient semblant d’être heureux, mais au fond de leur cœur résonnait le manque affectif qui ne se comblait hélas pas, malgré tous les achats.

Happés par la course de la vie, ils oubliaient d’entretenir le plus important :

La joie dans leur cœur.

Ils ne savaient plus s’amuser simplement et même les enfants s’ennuyaient malgré des cadeaux par milliers.

Les exigences devenaient déraisonnables et les insatisfactions avaient pris le dessus sur l’insouciance.

La tristesse des cœurs, résonnait de plus en plus fort, jusqu’à devenir comme une habitude impossible à modifier.

Les gens se comportaient avec agressivité, ils se montraient de plus en plus critiques et se plaignaient sans cesse de tout.

D’où venaient toutes ces insatisfactions?

Le vieux carrousel voyait toutes ses belles couleurs disparaître au fur et à mesure que le temps passait et qu’on l’ignorait.

Bientôt il devint tout gris, comme effacé de la vie.

Les enfants, quant à eux, n’étaient plus des enfants, mais des petits adultes aux cœurs brisés.

Tout ressemblait à un immense chaos émotionnel, pourtant tout le monde se disait heureux, d’avoir tout à profusion.

Comme si le bonheur éphémère leur suffisait!

Avaient-ils perdu jusqu’au sens même de la joie d’être vivant ?

La nature devenait de plus en plus maussade, le soleil ne brillait plus aussi fort et le ciel était toujours nuageux et brumeux.

Tout n’était plus qu’une illusion de la vie.

Quel était donc le mystère de ce carrousel ?

Pourquoi avait-il volé la joie aux habitants ? 


Chapitre 13


Le vieux carrousel désenchanté est une véritable énigme à lui seul. Il détient le secret du Monde. Il possède la clé que le Monde a égarée. Il garde en lui l’élément fondamental que le Monde a oublié.

Un vieux mage révéla un jour ce secret à la Nature qui, elle aussi, manquait de plus en plus de couleurs…

Soudain, l’arbre cessa son récit et regarda étrangement les enfants interloqués par tant de négligences humaines.

Ils étaient tellement émus et en colère à la fois qu’ils n’osèrent pas briser le silence devenu plus épais, comme rempli de mille questionnements.

Comment allaient-ils faire pour redonner au carrousel son enchantement et rendre au Monde sa vraie nature d’âme ?

Ils devaient connaître le secret. Ils sortirent de leur stupeur comme hypnotisés par cette histoire et voulut interroger l’arbre.

Soudain, tout devint gris autour d’eux et ils furent de retour dans leur chambre.

– « Non ! » s’écrièrent-ils si fort, chacun dans leur maison, si bien que leurs parents furent réveillés.

Ils crurent de part et d’autre que les enfants venaient de faire un cauchemar et voulurent les consoler.

Les enfants eux, savaient que tout était à présent entre leurs mains.

Ils décidèrent chacun de leur côté, de raconter à leurs parents le cadeau qu’ils désiraient le plus pour Noël :

Des pots de peinture pour repeindre le vieux carrousel et de l’aide pour le retaper complètement et le remettre en état de marche rapidement.

Les parents du petit garçon furent interloqués par cette demande inattendue.

-« De la peinture ? Un carrousel ? As-tu perdu la tête ? »

Le petit garçon se mit à pleurer et emmena ses parents jusqu’au vieux carrousel au fond de la cour, à côté de l’école.

À leur arrivée, ils virent sur place la petite fille, elle aussi en larmes, qui avait entraîné ses parents pour les convaincre d’exaucer leur vœu de retrouver la joie grâce à ce carrousel.

Tout à coup, des enfants surgirent de tous les coins.

Ils sortirent des écoles, des maisons, de toutes les rues avec une seule et même demande qu’ils crièrent tous en cœur à plusieurs reprises :

– « Nous voulons redonner vie au carrousel ! Nous voulons redonner vie au carrousel ! Nous voulons redonner vie au carrousel ! »

Tous les adultes, à la fois étonnés et agacés par cet étrange souhait collectif des enfants, se précipitèrent, en essayant de les ramener à la raison leur promettant monts et merveilles pour les satisfaire.

Mais rien n’y fit, les enfants refusèrent et exigèrent comme unique cadeau de Noël, la rénovation du carrousel désenchanté…


Chapitre 14


Tous les enfants étaient épris d’une vibrante détermination avec pour seul et unique souhait de rendre au carrousel toute sa magie. Ils rêvaient tous de tournoyer à l’infini sur un des merveilleux personnages en bois.

Soudain, un chant mélodieux résonna autour d’eux et des milliers de paillettes tombèrent du ciel.

Alors, en un instant, tous les adultes semblèrent avoir retrouvé comme par magie, leur âme d’enfant.

La mélodie de l’Amour de Soi avait agi et avait radouci les cœurs.

Ils cessèrent donc leurs oppositions et dans la joie et dans la bonne humeur, ils acceptèrent de réaliser le vœu de leurs enfants.

Tous les adultes entourés des enfants, se mirent à œuvrer autour du carrousel désenchanté, sans vraiment comprendre ce qu’ils faisaient en se laissant guidés par l’élan du cœur.

Et en moins de temps qu’il n’y fallait, le carrousel fut rénové et arbora à nouveau toutes ses plus belles couleurs.

Il avait retrouvé ses plus scintillantes illuminations et il tournoyait dans le vent, au son de la mélodie du bonheur.

Personne n’aurait pu décrire ce qui s’était passé.

Chaque petite contribution avait réussi à transformer le carrousel pour lui redonner son pouvoir enchanté.

L’harmonie régnait et on n’entendait plus que les battements des cœurs à l’unisson avec pour seule mission : la Joie.

Le carrousel fut installé de nouveau sur la place et tous se hâtaient avec enthousiasme pour virevolter dans la magie du carrousel avec le cœur léger et joyeux.

Il n’y avait plus de courses aux achats ni de lamentations.

Les rues résonnaient de rires, de complicités et d’entraide.

Les délicieuses odeurs gourmandes de l’enfance avaient remplacé les ambiances artificielles.

Les enfants riaient avec espièglerie et les adultes avaient retrouvé leur cœur d’enfant.

Tout semblait vibrer d’une même musique, celle des âmes enjouées.

Alors les deux enfants, ravis et fiers de ce qu’ils avaient accompli ensemble, s’échappèrent un instant de la foule émerveillée qui regardait encore et encore tourner le carrousel redevenu enchanté.

Ils remarquèrent tous les deux, l’étoile qui était apparue au sommet du carrousel et qui brillait de mille feux. Ils furent les seuls à voir le clin d’œil malicieux, qu’elle fit dans leur direction.


Chapitre 15


Les deux enfants, se retrouvèrent à nouveau dans la forêt enchantée près de l’arbre qui souriait.

Face à eux, le bel oiseau aux yeux argentés ainsi que le petit colibri royal vinrent se poser et ils commencèrent à siffler un émouvant et merveilleux chant de gratitude.

Alors, des milliers d’oiseaux reprirent la même mélodie.

Des nuées de plumes scintillantes tombèrent du ciel et se mirent à danser au-dessus d’eux en signe de reconnaissance, dessinant dans le ciel des kyrielles d’étincelles qui allumaient comme des feux de Bengale rayonnants qui explosaient joyeusement de mille couleurs festives. …

Le magnifique être de lumière apparut lui aussi.

Il dessina avec ses mains, un immense cœur, c’est alors que des milliers de cœurs comme des pléiades de papillons dorés s’envolèrent majestueusement pour se déposer tout autour du Monde pour rallumer la joie.

Les enfants comprirent enfin le secret :

Ce qui avait réussi à redonner vie au carrousel désenchanté, n’était rien d’autre que l’Amour de Soi retrouvé grâce à la connexion collective aux cœurs des enfants, la magie avait opéré. Le secret était dévoilé : l’Amour de Soi réside éternellement dans l’âme de l’enfance.

Le message était à présent évident :

Tout s’éteint autour de nous si on oublie de cultiver la joie de notre enfant intérieur.

Si vous aussi vous avez compris la Morale de ce conte initiatique, faites vibrer la joie dans votre cœur et peu importe la date sur le calendrier, il n’y a pas qu’un temps pour être joyeux.

Vous aussi faites comme ces enfants, laissez rayonner la joie de votre enfant intérieur pour redonner ses plus belles couleurs au Monde dans la légèreté et la simplicité de votre cœur d’amour.

Tournez, tournez, tournez au rythme féerique du carrousel réenchanté pour retrouver la magie de la vie grâce à l’Amour de Soi : cette joyeuse Espérance vous permettra de tout transformer pour vous réaliser pleinement. 

Joyeuses fêtes à tous, très chers lecteurs. Merci pour votre fidélité à Mes Mots de Vie.

Que vibre le pouvoir de l’Amour de Soi pour réenchanter votre vie!

MMDV

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Ton affirmation du jour

Je t’offre une affirmation chaque jour à garder avec toi tout au long de la journée.
Tu pourras répéter cette phrase dès que tu en sentiras le besoin afin d’activer l’énergie de l’estime de Soi retrouvée.

Jour 2

« Mon existence a de la valeur. Je pare la vie des mille couleurs de ma singularité et je fais scintiller le ciel des éclats de mon authenticité retrouvée. J’incarne pleinement ma puissance. »

Jour 1

« Je crois en mon plein potentiel. Je suis capable d’accomplir de grands projets. Je me fais confiance et j’avance avec assurance dans mon quotidien. »

Jour 4

« J’ouvre mon cœur pour butiner le miel de chaque présence. »

Jour 3

«Je me focalise uniquement sur des petits bouts de joie cueillis à chaque seconde. »

Jour 6

« J’attire à moi le reflet de mes pensées. À moi d’être en harmonie avec mes désirs de Paix et de Joie. »

Jour 5

« Je transporte avec moi mon bouquet intérieur de fleurs pour l’offrir aux âmes qui pleurent. »

Jour 8

« Je suis magique et je crée ce qui est le plus juste pour moi dans la beauté et la joie de la vie. Je m’anime et je me laisse porter par ma créativité. »

Jour 7


« Quand je comprends la différence entre la connexion et la connectivité, je rentre réellement en relation avec les autres et j’apprends à me connecter sincèrement à l’autre en me laissant toucher le cœur et l’âme par la véritable intimité de l’être. »

Jour 10

« Je suis un être exceptionnel. Je me délecte de la douce orée du matin et je savoure l’onctuosité de ma présence parfaitement accordée à cette nature en mouvement. »

Jour 9


« Je suis l’Univers. J’incarne l’immensité de mon être et je resplendis dans la lumière qui émane naturellement de ma simple présence. »

Jour 12

« Je suis le chef d’orchestre de ma destinée. Je compose la partition de ma vie en toute harmonie et je joue les accords mélodieux de mon âme en éveil. »

Jour 11

« Je suis la Muse de ma vie. J’insuffle un air de renouveau sur cette Terre en quête de passion et de tendresse. J’orne le Monde des pépites colorées de ma singularité »

Jour 14

« Je suis la douceur de la fleur de coton. Je répands autour de moi des rayons d’Amour et de Paix. Plus je cultive ma sérénité intérieure, plus j’émets des ondes positives au-delà de moi-même. »

Jour 13

« JE SUIS. Je me laisse porter par sa douce lumière. Éclaire la nuit comme le soleil éclaire le jour. Elle me sourit, Elle me suit, Elle me chuchote : « Regarde-moi, Je suis là, toujours accroché aux nuages pour Toi. Je reconnais sa voix. L’Une qui est le Tout. Je suis ma Lune »

Jour 16

« Je suis l’Autre. Je tisse un pont de lumière vers chaque être pour ne pas nier l’interconnexion de chacun de nos actes. »

Jour 15

« Je suis Amour. Mon coeur est ma maison quand je lui donne de la chaleur, du réconfort, de l’affection et de la tendresse. Je me laisse transporter par la douce mélodie de mon Amour de moi-même retrouvé et accordé aux mille et unes étoiles scintillantes qui brillent dans mes yeux ébahis face à l’arc-en-ciel de ma vie. »

Jour 18

« Je suis la liberté d’aimer. J’aime pleinement la vie, les autres et ma propre personne. J’affirme mon droit de recevoir cette passion et la douceur d’être apprécié pour ce que je suis »

Jour 17

« Je suis mon baromètre intérieur. Je renais à moi chaque jour et je fais table rase de mes émotions d’hier. »

Jour 20

« Je suis une fusion en diffusion pour de belles affusions sur la Terre laissant libre cours aux effusions du cœur. »

Jour 19

« Je suis la stabilité. J’accroche mon regard dans mes racines intérieures pour capturer l’intensité de chaque seconde qui souffle la vie. »

Jour 22

« Je suis responsable de ma vie. Je sais compter sur ma propre présence et je me donne les moyens de réussir tout ce que je souhaite accomplir. »

Jour 21

« Je suis allégé. Je me délecte dans ma présence à l’instant. Je fais pause sur les agitations. »

Jour 24

« Je suis la Joie. Je dessine sur mon visage un sourire. Je compose des éclats de rire sur la piste enchantée. Je peins une fresque gaieté que je partage avec les âmes en peine et j’entraîne le monde dans une danse de joie enflammée. »

Jour 23

« Je suis le métronome de ma vie. Je me laisse porter par la mélodie de mon âme qui ralentit mes pas. »

Jour 26

« Je suis Moi. Dans ma nudité d’âme sans artifice ni paraître. Juste incarner mon Moi véritable plein d’Amour de moi-même pour ne plus avoir à me soucier du regard extérieur qui déforme la vision que j’ai de ma propre personne. »

Jour 25

« Je suis la douceur de mon ours en peluche. Je suis l’être plein de candeur qui croit à tous les possibles, sans doute ni crainte. Je sais que je peux. »

Jour 28

« Je suis le Temps, je suis la seconde, je suis la minute, je suis l’heure. Je remplis chaque instant de la force de ma présence aimante pour cueillir l’énergie de la vie.»

Jour 27

« Je suis maître de mes pensées. J’arrête le moulin à vent en m’enracinant dans la gratitude de l’instant, pour ne pas m’envoler loin de moi-même. »

Jour 30

« Je suis accompli. Je navigue dans l’océan de mes réalisations. Je me félicite du chemin parcouru. »

Jour 29

« Je suis choyé. La vie me comble d’attentions et me remplit d’Amour de Soi.» 

Jour 31

« Je suis émerveillé. Je suis le Tout qui me fascine. Je suis le cadeau de la vie. »

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Le poids des émotions est un fardeau qui nous abime intérieurement

Quand la gestion de nos émotions nous apporte un confort de vie…

MMDV

Goutte à goutte, se remplit le vase de nos situations de vie compliquées, au rythme du temps et au fil de l’âge, puis arrive inévitablement le moment où ce vase menace de plus en plus fréquemment de déborder, à travers les influences émotionnelles négatives, qui nous submergent de plus en plus facilement, comme si l’on était resté trop longtemps en eaux troubles. On comprend alors que si ce flot torrentiel n’est pas maîtrisé, au plus vite, il finira par déferler violemment, pour nous mettre en difficulté et nous amener à regretter par la suite la dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase, pour nous entraîner trop loin de nous-mêmes.

Un rééquilibrage émotionnel est par conséquent absolument nécessaire, à chaque instant de notre existence. Comme on fait du sport pour maintenir sa santé physique et mentale, on se doit de mettre en place une routine pour filtrer ce qui demande à s’évacuer régulièrement, surtout quand on sent peser à l’intérieur de nous comme un sac trop lourd à décharger, avec une envie de se délester de ce fardeau épuisant mentalement qui nous empêche de vivre sereinement, pour accepter les contraintes du quotidien sans les considérer  à chaque fois négativement.

Si notre sensibilité est de plus en plus à fleur de peau, alors il y a une urgence à se détoxifier  de nos émotions, qui ont pris semble t-il les commandes de notre vie. Si l’on est hypersensible, la tâche est ardue mais possible pour ne jamais entrer dans la zone rouge de nos réactions vives ou démesurées qui nous causent d’affreux tourments.

Chacun peut choisir sa façon de restaurer son équilibre intérieur, mais il convient d’avoir quelques habitudes bénéfiques. Qu’est-ce qui peut nous aider à faire de la place, quand on se sent encombré intérieurement et qu’on n’arrive plus à réfléchir de manière neutre et objective ? Pourquoi avons-nous comme l’impression de laisser des détails sans importance impacter notre humeur ? Qu’est-ce qui nous amène à ressentir la vie comme un enfer de problématiques à résoudre ? Pourquoi sommes-nous si inquiets pour tout, comme si rien n’était positif dans notre vie ? Comment en vient-on à nous laisser emporter par des tornades de colère dévastatrice ou à nous effondrer à travers un brouillard de tristesse qui nous accable ?

Sommes-nous arrivés à tous ces sentiments négatifs par hasard ou avons-nous juste oublié de prendre soin de nous, au cœur des problématiques de notre vie, pour réajuster notre regard et changer notre angle de vue? Si nous laissons s’accumuler autant de chagrins et de désespoirs comment avoir le cœur heureux malgré des brefs instants de bonheur ?

Certes, la maîtrise de soi s’acquiert  après des longues années d’entraînement, soit à travers la pratique d’ un sport où l’on apprend à développer sa force mentale, soit à travers des pratiques méditatives où l’on déploie l’acuité de nos sens pour mieux se ressentir,  soit à travers l’art thérapie où l’on se met en mouvement à travers une activité créative, mais parfois nous constatons que malgré tous ces beaux et courageux efforts, les éléments extérieurs continuent à se déchaîner malgré tout, en nous, pour nous faire sortir de nos gonds et nous déstabiliser.

C’est à ce moment précis que l’on prend conscience que l’on a peut-être oublié d’appliquer les principes à nous-mêmes avant de vouloir les conseiller aux autres, pour ne plus entretenir  nos émotions, comme s’il s’agissait de nœuds indénouables. On se doit de changer notre façon de les ressentir, sans nous blâmer ou faire porter la responsabilité aux autres. Quand on cesse de se plaindre ou de se sentir déçu, on supprime de nos pensées toutes les attentes vaines comme si les solutions devaient venir des autres.

Nos émotions vives sont les traces de notre mauvais rapport à notre vie. Quand on ramène au centre de nos préoccupations, uniquement ce dont on a la responsabilité, on arrête de regarder l’autre en se comparant ou en lui reprochant de ne pas être comme on voudrait qu’il soit.

Qui sommes-nous d’ailleurs pour juger si l’on ne veut pas que l’on nous juge ?

Malheureusement, on constate que pour réguler rapidement nos émotions, pour revenir au calme intérieur, il est indispensable de cesser les reproches pour suivre comme guide de vie notre propre bien-être intérieur ,qui n’est pas d’être aimé des autres mais bien d’être apte à nous auto-satisfaire dans nos besoins essentiels. Ce n’est pas être égoïste ou égocentrique, on comprend juste que le concept du bonheur se cultive en premier lieu à l’intérieur de soi dans la magie de chaque seconde que l’on honore avec reconnaissance, pour apprendre à valoriser et à conserver ce que l’on a déjà, sans chercher à courir après le « toujours plus », avec excès et sans goût véritable.

Quels que soient les rituels pour assainir nos émotions, il convient de comprendre que sans une remise en question sur notre manière de penser  ou d’agir, rien ne peut vraiment nous débarrasser de nos amertumes, de nos aigreurs, de nos douleurs liées au passé, qui se réactivent à chaque mauvaise expérience, parce qu’on sort de l’instant présent,  pour ressasser ou pour anticiper.

Lorsqu’on fait une liste des points positifs dans notre vie, on se rend compte que ce qui nous fait souffrir est souvent en lien avec notre égo blessé, qui mène le jeu dans notre vie et qui n’arrive jamais à fixer des limites à ses insatisfactions.

Alors si on n’apprend pas à vider le vase de nos émotions, rien ne pourra vraiment nous empêcher de les subir de plein fouet. Oui, nous sommes responsables de notre hygiène émotionnelle comme nous le sommes pour notre hygiène corporelle ou alimentaire, c’est à considérer comme un besoin vital qui permet l’équilibre de notre organisme. Vivre sainement sans le poids des émotions est essentiel à la fois à notre santé physique et psychique.

A chaque fois qu’on est souillé par des pensées malveillantes ou à travers des exigences démesurées, on oublie de regarder notre propre attitude ou notre propre comportement qui manquent pourtant de reconnaissance pour ce qui est là disponible dans notre vie.

Comment combler son vide existentiel, ce n’est certainement pas en demandant aux autres de le remplir à notre place ?

Rééquilibrer ses émotions, c’est avoir plus de pensées positives, moins de remarques dures à l’encontre des autres, moins de plaintes, moins de reproches, moins de déceptions…

Après tout, pourquoi pas essayé de changer sa façon de ressentir la vie, n’est-ce pas le début d’un retour vers soi et vers sa paix intérieure? Lorsqu’on construit sa vie à travers le regard des autres, on crée un gouffre dans lequel nos émotions ne peuvent que nous emporter.

Vivre heureux, c’est  y croire même qu’un peu et réaliser que ce l’on a,  que ce que l’on est,  est bien plus grand que nos pulsions et nos désirs. Il est indispensable de dépasser toutes les distorsions psychiques.

Le bonheur n’est pas matériel ni artificiel, il est avant tout dans l’équilibre émotionnel.  

Pour une vie saine et sereine

Maryse de Mes Mots de Vie

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La reconnaissance d’être soi tout simplement

Que la puissance de l’Amour de Soi rayonne…

MMDV

Nous sommes souvent en réflexion sur tout ce qui ne va pas dans la société, chez les autres, à travers les souffrances, les colères, les tristesses parce que l’on n’arrive pas atteindre nos idéaux. A force de déplacer notre regard vers l’extérieur qui nous impacte, on se laisse voler ce précieux temps de vie qui nous appartient pleinement. Et tout se modifie, quand on regarde autrement, quand on change nos perspectives, quand on devient moins exigeants, quand on se fait moins mal, quand on cesse de focaliser sur les manquements à notre égard et qu’on devient fiers de nos réussites, même les plus modestes. Au final, qui nous fait le plus souffrir si ce n’est nous-mêmes ?

Il est important quand on se sent comme déprimé par notre quotidien moins exaltant, de se remettre en question sur nos attentes. Que voulons-nous vraiment dans l’instant présent ? D’où viennent ces frustrations du moment ?   Est-ce que nous sommes incohérents entre nos volontés (les ordres donnés à la vie) et nos possibles ( ce qui est disponible) ?

S’asseoir face à l’océan, et comprendre que l’infini est ailleurs, dans l’ouverture à ce que l’on ne sait pas, à ce que l’on ne programme pas, à ce qui apparaît quand on laisse la vie agir sans la forcer à entrer dans le cadre qu’on lui a fixé.

Se remettre en question soi, c’est savoir accueillir les autres et les comprendre à partir d’un autre lieu, pas celui de nos angoisses mais bien celui du cœur, le cœur que l’on apprend à redéfinir comme un espace sacré immense et doux, chaleureux et flexible, étiré vers le meilleur à goûter en tout.

Quand on défocalise nos sens de tout ce qui nous heurte, nous exaspère ou nous afflige, pour aller davantage observer les détails qui font la beauté de la vie, on change les couleurs de ce que l’on apprend à accepter car au milieu du désert, des tempêtes, des orages, des gouffres et des impasses, il reste la lumière de l’espoir qui telle la flamme qui ne s’éteint jamais, continue à briller pour éclairer ce qui est toujours disponible au fond de soi à travers  la reconnaissance d’être tout simplement Soi.

Les autres peuvent nous montrer du doigt en refusant de faire l’effort de nous comprendre, nous rejeter parce qu’on les dérange, nous ignorer parce qu’on les met face à leurs mensonges, ou nous dénigrer parce que nous osons être authentiques. Quand on connaît  l’histoire de  notre vie avec nos peines et notre parcours difficile, à travers les embûches, on n’a plus envie de perdre notre temps à nous justifier, à nous expliquer, à nous défendre, on se console au cœur de nous-mêmes là où l’amour de soi est un feu de cheminée qui réchauffe tous les froids de l’âme quand on ne cesse jamais de l’alimenter en bonnes vibrations.

A trop lutter contre l’incompréhension des autres, on finit par se culpabiliser d’être peut-être différent, et on s’en veut de ne pas accepter l’inacceptable. C’est comme si les dérives des autres nous faisaient douter de notre personnalité. Quand se lève ce brouillard qui nous fait oublier notre mérite personnel  pour nous relever des assauts des autres, alors on doit se regarder comme un être valeureux et sacré, une force incomparable qui n’a pas de plus puissant bouclier que de se reconnaître comme un chevalier de sa vie à la table ronde de ses propres valeurs qui sont le reflet de  l’âme, le Graal de son existence.

Se remettre en question quand on souffre des inepties des autres, du chaos extérieur qu’on cherche à nous faire porter, c’est posséder l’invincible épée qui nous permet de chasser une à une les émotions qui n’ont pas leur place, quand on regarde autrement la réalité.

Ne pas faire l’unanimité, ne pas être aimé des autres, ne pas être populaire, ne pas être compris, ce ne sont que des exigences de l’égo, ce ne sont que des paillettes que l’on saupoudre sur nos envies d’être et non sur notre identité profonde. Chercher la reconnaissance chez les autres, c’est dériver entre l’orgueil et la vanité. On se convainc qu’on existe parce qu’on est indispensable aux autres, mais au fond de soi, on sait pertinemment que cela ne fait plaisir qu’à une petite parcelle de nous-mêmes, hantée par la peur de la solitude.

Et pourtant, la reconnaissance d’être soi ne peut être savouré qu’au cœur de ces instants solitaires où l’on se regarde à travers notre intériorité pour se valider d’être comme on est, parce que l’on ne se ment jamais, parce que l’on se remet en question pour se réajuster, parce qu’on se respecte tellement qu’on ne peut pas laisser les autres se montrer irrespectueux à notre égard.

La reconnaissance de soi, c’est la gratitude que l’on a aussi bien pour nos exploits de la vie, mais également pour nos erreurs, pour nos imperfections. Changer de perception nous ramène à nous, pour sortir de l’opinion des autres, des influences qui ne sont pas en accord avec notre être.

Placer son regard sur les pépites de sa vie dans la gratitude, c’est en faire naître d’autres. Même quand les bruits de la vie résonnent trop brutalement, on peut développer notre harmonie intérieure pour écouter autrement et amortir les nuisances qui ne sont que les errances des autres, incapables de trouver leur propre satisfaction.

Rester dans la reconnaissance de soi, c’est abandonner ses attentes pour garder l’esprit ouvert, c’est augmenter ses ressources assurément, pour entrevoir d’autres solutions qui se montrent alors plus adaptées à la situation du moment.

C’est atteindre une forme de quiétude parce que l’on apprend à calmer enfin nos inquiétudes qui viennent de l’extérieur, à travers des stéréotypes ou des idées préconçues qui ne sont que des déformations qui bloquent l’énergie de la vie et créent des frustrations non productives.

Se reconnaître soi, c’est une façon de devenir plus tolérant pour se lancer comme défi de vivre son existence comme une palpitante aventure riche en joyaux et en trésors imprévus. C’est ne plus être dans les ressentis des autres mais entrer dans de nouvelles expériences qui nous donnent plus de motivation.

C’est ne plus forcer la réalisation de ses souhaits pour créer un pont vers des cadeaux merveilleux qui peuvent alors venir jusqu’à nous, puisqu’on met fin à nos résistances qui empêchent le flux naturel de la vie.

La reconnaissance d’être soi, c’est une part essentielle de notre confiance pour croire que tout se fait toujours dans la justesse de ce qui est donné à vivre. Abandonner le contrôle et la planification de notre vie, c’est lui donner un goût plus audacieux, plus intrépide avec la curiosité enfantine, comme s’amuser à danser pieds nus sous la pluie de l’insouciance libérée.

La reconnaissance d’être soi nous montre que la vie se vit le mieux dans l’instant présent comme acte de foi puissant. C’est se libérer des angoisses inutiles, c’est laisser derrière soi les blessures du passé, et mordre dans l’avenir comme dans un fruit juteux et sain pour notre devenir.

C’est ne plus laisser notre esprit nous raconter des histoires à propos des personnes et des situations, pour permettre à nos émotions de s’épurer des pensées illusoires.

Se reconnaître soi, c’est apprivoiser notre mental et l’empêcher de nous entraîner dans ses dérives qui nous font voir uniquement ce qui est négatif.

Lorsqu’on se valide en grand, on laisse notre présence libre déborder d’un enthousiasme indéfectible pour honorer notre « vivance ».

Soyez reconnaissant envers vous-même, dans la gratitude d’être tout simplement Soi!

Maryse de Mes Mots de Vie

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