Le vilain petit canard ou comment aimer sa singularité?

Connaissez-vous l’histoire du vilain petit canard?

Et si on la revisitait le temps d’un texte…

Étrange, me direz-vous pour ce petit canard de se sentir habillé de ce plumage noir de jais au milieu de tous ces canetons jaunes qui resplendissaient comme la lumière du soleil ?

Pourtant on ne voyait que lui…

Tous les regards s’arrêtaient sur son étrange singularité.

Il symbolisait le mystère de la Nature.

Ou le génie d’avoir invité dans cette famille de canetons un étrange rejeton pour leur donner cette leçon…

La question n’était pas de savoir s’il était plus laid que ses compagnons

Mais d’élucider cette énigme d’un caneton trempé dans l’encre de chine!

Ne dit-on pas que le noir est la couleur de l’élégance?

Dame Nature avait peut-être fait preuve d’un peu d’insouciance?

Pour varier au fil des saisons des mêmes mélodies et des mêmes chansons

Si on s’amusait un peu s’était-elle dit pour changer de ton?

La beauté conjugue toutes les variétés

Et si on déclinait d’autres façons d’exister?

Brisons les convenances et égayons le tableau de quelques nuances !

Mais elle ne savait pas que la méchanceté avait un visage cruel

Que la différence brisait parfois les ailes

Quand elle vit l’air éploré du petit ébouriffé

Elle comprit ce qu’il endurait

Naître au milieu des autres qui se croient si parfaits !

Qu’ils en oublient leur destinée…

Même si elle s’amusait de l’air choqué voire terrifié de tous ses congénères

Elle voulait faire rêver le petit être perdu dans cette sphère

Alors elle l’emmena au bord d’un lac où dansaient de belles plumes

Dans un sublime ballet, elles tournoyaient pour célébrer la confiance et la bonté malgré la brume

Le petit canard noir se remplit d’espoir

Et si moi aussi je devenais à mon tour une star ?

Il se mit à virevolter aussi vite qu’il le pouvait

Il tourna , il tourna et finit par s’envoler

Là-haut, tout là-haut où règne la magie

Et lorsqu’il redescendit tout était embelli

Le soleil avait un éclat plus doré

Les oiseaux chantaient d’un air égayé

Tout semblait harmonieux

Il se posa délicatement et se sentit métamorphosé

De magnifiques plumes blanches recouvraient son corps disgracieux

Sur sa tête brillait une couronne d’or

Alors il sentit son cœur se gonfler d’amour

Il s’approcha de sa famille et il leur dit:

« Même si vous ne m’avez jamais compris, je vous aime »

Car je suis la douceur que vous ne savez pas voir dans votre cœur

Je suis la tendresse de votre regard sur le monde

Je suis la gratitude infinie que vous devez avoir en la vie

Même si j’ai grandi seul, vous avez eu la chance d’être unis

Alors préférer le jour à la nuit et sortez de vos soucis

Je ne vous en veux pas, grâce à vous j’ai appris

Que la misère est avant tout dans le manque d’amour

Qu’il peut rendre le cœur noir et faire perdre sa lumière au soleil

Que parfois il suffit de contempler d’autres merveilles

Et d’apprendre ainsi juste à s’aimer en retour

Pour changer les couleurs du ciel

Approchez-vous de moi et plongeons ensemble dans cette aquarelle

Nous voilà multicolores et tous universels

Les teintes de la vie sont plurielles et bien plus jolies ainsi

Quand on cultive la grâce éternelle, tout nous sourit…

Vous aussi, ouvrez votre cœur pour voir le monde de toutes les couleurs, de toutes les formes, mariez les goûts et apprenez à créer et à accepter la nouveauté c’est comme ça que la vie vous aime…

Maryse de Mes Mots de vie



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Verre et or

La femme au cou de verre a un cœur d’or
Elle écoute les bruits de la nuit quand elle dort
L’oreille aux aguets, jamais elle ne fait de pause
Elle monte la garde, jamais elle ne se repose
Elle brise les ailes de ses rêves en dentelle
Elle ne veut pas être Elle
Mais juste une petite chandelle
Qui éclaire le coin des ses prunelles
Pour rester discrète et secrète, pour ne pas gêner
Pour rester tapie dans l’ombre, pour mieux respirer

La femme au cou de verre danse sa mélancolie
Dans son corps endormi qui s’ignore
Elle esquisse quelques pas alanguis
Elle essaie encore et encore
Elle ne se lasse jamais
Un jour ou l’autre elle sera, l’héroïne de son ballet
Elle sourit à l’aurore, elle admire son décor infini
Elle préfère conquérir la vie pour vaincre l’ennui
Quand elle regarde les autres, elle allume leurs envies
Elle veut mettre un baume, sur leurs lèvres meurtries

La femme au cou de verre espère, encore et encore
Elle adore trouver dans son corps, la clé de tous les trésors
Elle apprend à broder des perles et des joyaux sur tous ses maux
Elle explore chaque espace, elle visite des horizons nouveaux
Elle sait rêver, c’est ce qu’elle fait de mieux
C’est ce qui lui donne son petit air mystérieux
Elle ouvre une fenêtre, elle franchit une nouvelle porte
Un invitation qui la transporte
Là où elle a besoin de changer d’air
Là où elle prend d’autres repères

La femme au cou de verre embrasse sa fragilité
Elle ressent sa force au-delà de sa sensibilité
Elle apprend à s’aimer encore et encore
Elle apprend à s’apprivoiser, à devenir son coffre-fort
Elle baisse les armes, elle cesse ses larmes
Elle veut juste exister, plus rien ne la désarme
Elle prend sa plume pour écrire sa vérité
Elle oublie l’enclume pour ne plus résister
Elle trace des lettres d’or pour un monde plus en accord
L’encrier posé sur le rebord de cet espoir, elle s’endort…

La femme au cou de verre se réveille sans ses blessures
Elle a donné tellement d’amour à toutes ses fêlures
Que son cou est devenu aussi solide que son corps
Elle pose à présent sa tête sur son cœur, ils s’adorent…


Si vous la rencontrez, souriez car elle a de l’amour à partager
Si vous le souhaitez, elle vous confiera son secret…

Maryse de Mes Mots de vie




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La créativité de soi

Sur mon chemin intérieur, je vais à la rencontre de ma vie
Je cueille les fleurs qui poussent quand je m’éveille et je souris
Je me baigne dans l’eau sacrée de ma source enfouie
Je me réchauffe aux doux rayons de mon soleil qui brille
J’écoute le chant de mon âme guérie
Qui dans le silence s’expanse et danse
Et délaisse le poids de mes pensées qui s’enfuient
Mon corps s’offre à l’instant qui le nourrit
Il s’anime et se pose dans le berceau de ma Présence
Et je goûte à l’ivresse de me ressentir vivant
Dans un espace où j’oublie le temps
Je m’abandonne totalement à ce sentiment
D’être et de devenir ce sublime diamant
Qu’est mon cœur quand il s’adoucit tendrement
Quand il accueille la chaleur et l’Amour du vivant
Et le mouvement qui m’anime et m’apprend
Je crée ma vie, je me crée autrement
Je repeins mes contours joyeusement
Je deviens le pinceau du tableau de l’artiste que je suis
Quand je laisse s’exprimer mes émotions
Quand je laisse apparaître mes passions

Si on s’écoute on apprend à créer sa vie autrement
Il faut suivre le chemin pour aller à votre rencontre
En faisant confiance à votre talent de créateur

Fermez les yeux et apprenez à méditer...
Maryse de Mes Mots de vie





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Chronique : Sansonnets aux sirènes s’arriment de Pierre Thiry

chronique2dédicace

Pour bien commencer l’année , j’ai décidé de me plonger dans un  bain de mots remplis de fantaisie au pouvoir ébouriffant et revivifiant.
C’est ainsi que je veux définir le deuxième recueil de sonnets de Pierre Thiry Sansonnets aux sirènes s’arriment/ Cent sonnets oscillent règne sa rime.
Dès ce titre assez décoiffant et o combien surprenant, j’ai eu hâte de découvrir dans quelle fantaisie, Pierre Thiry avait cette fois encore, trempé sa plume truculente pour conquérir son public.

Dès « L’adresse au lecteur », je me suis sentie happée dans le monde de l’auteur tant ses mots sont une invitation symbolique à sortir de la folie du monde pour se mettre en relation avec une folie bien plus douce et plus  légère celle  des mots qui nous entraînent pour nous faire voyager dans un univers où le  poète « écriveur » devient  le roi de la rime, le temps de son recueil à travers des thèmes différents qui lui tiennent à cœur   « la création littéraire, la musique,   la légèreté… en passant par des aspects plus sombres de l’existence la mort, la tristesse, les détresses humaines, l’écologie… »

Tout au long de ma lecture de ces sonnets pas comme les autres, j’ai eu l’impression de les entendre, « ces sansonnets »  chantonner à mes oreilles leur mélodie délirante et attirante dans un rythme effréné qui m’a fait  osciller,  tanguer pour m’emporter sur des vagues géantes aux mille mots.
J’ai adoré cette témérité folle de tous ces mots qui loin d’être à l’étroit dans leur forme se sont habillés  au contraire de « leurs plumes de sansonnets » pour  m’étourdir, pour me faire virevolter et m’élever toujours plus haut et m’amener à réfléchir.

Ce qui m’a fortement plu dans ce recueil,  c’est la modernité du style des sonnets où se côtoient à la fois des références à l’Antiquité avec Ovide et Homère et des évocations plus contemporaines , tout cela grâce à un lexique très riche et très varié, une occasion d’assister à un véritable festival de tous ces mots, de toutes ces formes qu’on n’a plus coutume d’employer et qui sont ici rajeunis.  De quoi nous désarçonner, me direz-vous ?  Pas du tout, bien au contraire ! Malgré tout on réussit à « s’arrimer » et on reste ancrés à la puissance de cette merveilleuse chaîne de sens et d’expériences.

Chaque poème est un défi constant pour le poète qui doit trouver un juste équilibre entre la structure classique qu’est le sonnet dans sa forme conventionnelle et de l’autre dans la créativité ingénieuse du poète qui tricote des vers où les mots tourbillonnent et  envahissent l’espace pourtant limité grâce à leur audacieuse liberté ce qui leur donne encore plus de pouvoir d’évocation.

Ce recueil nous rappelle l’importance de la langue, du langage, des jeux avec les mots et avec les sons, de l’éloquence, de l’expression, de la culture…
De plus, Pierre Thiry déclare au lecteur dans sa postface : « J’ai voulu t’offrir mille raisons d’ouvrir encore davantage tes yeux et tes oreilles à tant de spectacles qui s’offrent à toi dans la lecture d’un paysage ou dans les phrases d’un merveilleux auteur…Ces sonnets sont des invitations à l’écriture autant qu’à la lecture ». On y découvre une vraie voie vers l’expressivité de soi et du monde.

C’est donc ce délicieux goût que je garderai de cette lecture car c’est ce qui a eu le plus de résonance en moi. Amoureuse des mots, j’y ai  ressenti ce plaisir du poète de s’amuser, de jongler avec les mots  pour exprimer une formidable manière de se sentir libre de créer…

Je retiendrai le message fort de ce recueil où  Pierre Thiry en tant qu’animateur d’atelier d’écriture nous rappelle qu’ il est important de  partager cette liberté d’écrire…

Je vous invite à découvrir les autres livres publiés par Pierre Thiry, un auteur en auto-édition qui a choisi de laisser vivre sa créativité sans barrière… pour notre plus grand plaisir.
https://pierrethiry.wordpress.com
http://charles-hockomess.e-monsite.com

J’ai toujours autant de joie à chroniquer ses nouvelles publications car c’est pour moi à chaque fois l’occasion de cultiver mon « appétit de découvertes » et de vivre en direct le plaisir de la créativité qui se donne en spectacle dans chacun de ces livres: un auteur  passionné comme on en a besoin…

Et si vous faisiez comme lui et que vous laissiez vivre votre créativité en  n’ayant  plus peur d’oser écrire…

Maryse de Mes Mots de vie

 



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