L’orgueil n’est pas pétri de bonnes intentions

Quels sont les signes de l’orgueil?

L’orgueil est un sentiment complexe, oscillant entre fierté légitime et vanité destructrice. Il peut nous élever, mais aussi nous aveugler et nuire à nos relations. Dans un monde obsédé par le paraître, cet article explore les différentes facettes de l’orgueil, ses conséquences sur notre vie et notre bien-être, ainsi que les voies pour retrouver l’humilité et l’équilibre.

Qu’est-ce que le sentiment d’orgueil ?

Dans son sens le plus positif, l’orgueil est un sentiment noble inspiré par une juste confiance, synonyme d’une fierté légitime et d’une dignité simple  avec une estime de soi équilibrée et sans excès, comme un amour-propre valorisant et un sens de l’humilité où l’on est capable de réajuster sa manière d’être pour s’adapter à chaque situation et à chaque personne.

Dans son sens le plus extrême, l’orgueil est un sentiment exagéré de sa propre valeur, comme une estime excessive de soi-même qui porte à vouloir se mettre au dessus des autres, par arrogance et par présomption, en ignorant la modestie et la simplicité, pour vouloir toujours occuper la première place, ce qui témoigne sans nul doute d’ un complexe de supériorité qui révèle a contrario un manque de confiance en soi !

Quand on sait être soi, on n’a pas besoin de faire preuve de vanité,  par rapport aux autres et au sein de son statut social.

L’orgueil concerne cette place que l’on veut occuper ou plutôt prendre à tout prix, comme une incapacité intérieure à se sentir bien avec soi-même, pour se laisser devenir en toute quiétude, sans entrer dans une course contre la montre avec soi-même ou avec les autres,  en cherchant sans cesse la « gloriole », pour être reconnu comme le « fleuron » soit dans son métier, soit au sein de sa famille soit au cœur de ses relations aux autres, au final, dans tous les domaines !

Il n’y a que l’orgueil qui dicte ces manières d’agir, la vraie gentillesse n’a pas besoin de se montrer. Lorsqu’on est satisfait de soi-même, on ne tend plus l’oreille en attente de la valorisation des autres. On se sent bien comme on est ! On n’attend rien des autres si ce n’est ce qu’ils sont capables de  donner même si cela se résume à pas grand chose. On est, ils sont, quel autre équilibre recherché ? Nos propres satisfactions exigeantes ? Ou des petits détails qui parfois valent bien plus que des faux-semblants ou de l’hypocrisie cachée ?

L’orgueil démesuré mène le Monde à travers le culte de l’égo qui va à l’encontre même de la vie. Plus on est persuadé de sa propre excellence, plus on se juge supérieur aux autres, ce n’est pas être vraiment soi, dans la confiance et l’estime qui n’ont pas besoin d’être plaqués ni forcés,  cela ne remplit pas le vide que l’on peut ressentir si cela ne vient pas tout simplement du cœur !

La vie ne peut pas être contre nous, car nous sommes la vie, les exigences de l’égo conduisent à l’orgueil qui font que nos actes sont rarement en harmonie avec la vie, d’où les souffrances qui en découlent car l’orgueil mène à des résistances à ce qui est ou à ce qui doit être.

Chaque jour, l’homme modifie la destinée de l’ humanité par ses errements personnels, ses défis avec ou contre lui-même, pour tendre vers la plus haute marche de son ascension sociale en dépit de la maltraitance humaine qui peut en résulter.

Que révèle l’orgueil quand on ne sait pas s’adapter à la vie ?

L’orgueil, c’est comme vouloir mettre des accords dramatiques sur la simplicité de la vie.

L’orgueil, c’est s’obstiner à voir la vie avec des angles droits et saillants alors qu’elle a des courbes douces et imparfaites, quand on sait changer de point de vue, sans tomber du haut de son orgueil.

L’orgueil, c’est cet entêtement cynique qui pousse à se cogner sans cesse la tête contre le mur de son égo.

L’orgueil, c’est se croire « sorti de la cuisse de Jupiter » en se montrant imbu de sa personne,  pour ne jamais laisser à autrui la possibilité d’exister, comme une dévalorisation perpétuelle des autres pour jouir de ce rang d’élévation  superficiel !

Les personnes trop orgueilleuses s’inventent facilement un pouvoir et l’utilise à mauvais escient avec pour lubie d’intimider les autres, en les écrasant par leur présence acerbe et vide de toute âme.

Être orgueilleux, c’est  fanfaronner sans cesse en laissant son orgueil se dresser sur « ses ergots» pour se dire intéressant et se pavaner sans consistance ni essence réelle.

Cette surestimation personnelle mène sans cesse à des conflits et ce défaut d’esprit rend le cœur endurci comme cuirassé par la méfiance des autres. Cela conduit inévitablement  à une forme de persécution et de tyrannie dus à l’insensibilité aux valeurs des autres, dans cette prétendue volonté de toujours vouloir décider en manipulant les autres.

Orgueil et humilité s’opposent et laissent la porte ouverte aux dérives dans les comportements et dans les attitudes, avec pour seul but la satisfaction personnelle.

Est-ce que vivre c’est vouloir porter atteinte à l’autre en le réduisant au plus bas de l’échelle pour faire triompher un égo surdimensionné ?

Est-ce que vivre c’est se croire toujours mieux que les autres sans faire preuve de modestie ?

Comment mettre fin à cet excès d’orgueil ?

Pour ne pas subir les affres de ce « péché « d’orgueil qui nuit à ceux qui s’enferment dans cette manière d’être et qui deviennent  insupportables pour les autres,  il est absolument nécessaire de rééquilibrer la justesse du regard que l’on porte sur soi, sur ses actes, sur son statut, sur sa place, sans faire preuve d’arrogance et de fermeture d’esprit !

Quand on souffre d’orgueil démesuré, il convient de redescendre sur terre et de s’ancrer dans la réalité, en sortant de ses emportements à vouloir s’envoler trop haut au risque de se brûler les ailes. Chercher à aller plus haut sans réfléchir aux conséquences de ses actes, c’est ne pas savoir se contenter de l’instant présent, qui se veut doux et délicieux quand on sort de ses insatisfactions perpétuelles qui résonnent comme une incapacité à savourer ce que l’on a simplement, à chaque seconde dans notre respiration vitale  et non dans les caprices de toujours vouloir plus !

Être vivant, c’est sortir sa tête de son égo déplacé quand il devient un mode de fonctionnement déloyal et autoritaire, destiné uniquement à dominer les autres  pour parvenir  un peu plus à ses fins égoïstes et égocentrés.

Il n’y a pas de succès sans respect, la gloire n’est qu’un triomphe tonitruant,  pas une victoire pleine et sincère. Lorsqu’on apprend à détruire ses œillères d’orgueil, on regarde la vie comme elle est, sans subterfuge ni facétie, on l’aime pour ses balbutiements, pour ses frémissements, pour ses petites étincelles, on n’a pas besoin de  grandes mascarades ni de trompette ni de paillette pour l’apprécier vraiment.

L’orgueil s’habille d’ornement inutile et d’auto- suffisance pour briller par des artifices et non par l’éclat de la vérité de ce qui est.

Plus on sait faire rayonner sa valeur sans fioriture,  plus on est digne et respectueux envers les autres. Plus on atteint la tempérance nécessaire pour vivre notre vie comme elle vient !

Dans la société d’aujourd’hui faite de selfies et de caractères peu enclins à exister dans l’ombre, il est difficile de trouver des personnes humbles et soucieuses des autres, sans avoir, in fine, l’impression d’être sans cesse l’objet de manipulation à nos dépens.

L’orgueil au XXIème siècle réside dans ce désir exacerbé d’exister aux yeux des autres plutôt que pour soi-même à travers les « fake attitude » et les « faire genre » que l’on entend sans arrêt comme leitmotiv, où  souffle comme  un vent de vouloir surfer  sur des tendances, sans véritable maîtrise en cherchant à éclipser les autres à tout prix ! Montrer ses succès semble plus important que le succès lui-même qui  pourtant  demande de véritables investissements!

Il y a de la place pour tout le monde et le talent ne se mesure pas au nombre de vues ! 

L’orgueil mène chaque jour à la destruction de la simplicité de la vie, et donne aux relations un sens mercantile : « Je te fréquente car tu apportes de la plus value à ma vie ! », c’est la nouvelle philosophie très à la mode. Toutes les relations se veulent intéressées sans le sens du respect de l’humain et des relations qui n’ont pas besoin d’excès de démonstration pour être réels. En effet,  la modestie a perdu ses lettres de noblesse pour laisser place à la présomption et à l’arrogance.

Il n’y a pas un lieu ou une activité que l’on peut faire sans se heurter à  cet orgueil des autres ! Le plaisir d’être et de vivre  a été remplacé par le désir de paraître toujours plus, et toujours mieux que les autres. L’orgueil est contenu dans chaque comparaison qui nuit à l’épanouissement personnel de chacun,  et au respect de chaque individualité et de chaque personnalité.

On est tous nés pour créer, il est important de lâcher prise sur tout le reste car les frustrations de l’orgueil  enlaidissent les bonnes intentions et mettent un voile de brume très épais sur les réelles motivations personnelles de chacun.

Qu’est-ce qui est vraiment important  le processus  ou uniquement le résultat ?

Il faut laisser venir à soi ce qui doit être sans vouloir imposer à la vie ses propres lois, elle seule sait ce qui est bon pour nous, c’est parce que  tout le monde agit à contre courant que nous nous perdons actuellement dans une société où les ambitions font grincer les dents et désorientent ceux qui veulent vivre en toute simplicité, leur passion.

A la recherche de l’humain, il est nécessaire de devenir des mains tendues vers les autres et non  de laisser les exigences ne faire du bien qu’à l’égo, c’est cela le vrai challenge en cessant de vivre selon la notion de supériorité des uns sur les autres.

Prendre conscience de sa chance à chaque instant, dans la gratitude d’être et pour accueillir les opportunités comme des moments de grâce, en acceptant ce que l’on ne peut changer sans vouloir faire plier la destinée selon des ordres existentiels : c’est cela vivre vraiment !

Si dans chaque action menée, des enjeux trop personnels transparaissent,  il convient de ramener en conscience le curseur vers  son cœur qui est le centre de chaque engagement dans sa mission d’âme pour rester digne sans perdre la foi en soi-même et sans chercher à  se conformer à des modèles et à des obligations.

Le diktat de l’orgueil affaiblit les rêves pour donner un sentiment d’incomplétude.

Il faut savoir accueillir ce qui vient sans lutte ni résistance, en se laissant porter par le vent léger de la douceur de vivre pour être sans cesse reconnaissant, sans vouloir aller plus vite que la douce musique de la vie que l’on apprend à écouter et à entendre quand on reste bien ancré dans notre belle connexion à la vie !

Être à l’écoute du véritable soi, c’est ne plus attendre les compliments pour valider notre valeur. Celle-ci est dans notre cœur  dans ce qui restera toujours invisible aux yeux de ceux qui ne nous méritent pas, mais qui s’illumine au contact de situations ou de personnes qui savent pénétrer la profondeur de notre âme pour nous faire  ressentir ce petit supplément qui n’appartient qu’à nous.

Lorsque vous apprenez à vous plaire à vous-même avant toute chose, sans regarder ce que les autres pensent de vous, alors vous arrêtez de souffrir car à l’intérieur de vous, tout s’apaise pour vivre intensément la gratitude de chaque seconde, vous attendez sans attendre, vous savez que tout est au mieux dans l’instant présent, que hier a été , que demain sera, mais que le plus important c’est aujourd’hui avec tout de vous, dans votre globalité d’être!

Profitez de ce qui est positif dans votre vie! Cultivez la neutralité active, comme en méditation pour aligner l’ici et maintenant dénué de toute exigence.  Désencombrez votre esprit de vos doutes, de vos peurs, de vos performances, dites juste « Simplicité » comme mot clé et tout le reste s’allègera.

Laissez la vie vous surprendre, elle sait mieux que vous, ce que vous méritez, alors oubliez le contrôle de l’orgueil et sortez des sentiers battus du culte du soi qui ne mène à rien si ce n’est à des frustrations. Faites confiance : plus on aime la vie avec simplicité, moins on souffre et moins on est déçu !

Soyez vous-même à chaque instant !

Maryse de Mes Mots de Vie

Rendez-vous sur Hellocoton !
author-sign

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A propos de l'auteur

Maryse

Je suis Maryse Ligdamis. Mon blog existe depuis 2010. J'ai publié trois livres
-"Mes mots de vie" un recueil de textes d'inspiration poétique, psychologique et philosophique
- "A la croisée de nos choix" un petit guide de développement personnel pour bien vivre les choix de sa vie
-"La Créativité est l'or de la vie" : un livre de développement personnel pour aller à la rencontre de soi et apprendre à conquérir et à mettre en valeur son pouvoir créatif caché en lequel réside notre force de vie.

Écrire est pour moi un plaisir que j'adore partager avec tous mes lecteurs.
Mes mots sont une expression libre qui s'adaptent à mes ressentis du moment pour me donner à comprendre les leçons de la vie.

Apprendre à mettre des mots sur ses maux, permet de se transformer et de se reconstruire émotionnellement.

Mes Mots s'habillent également de sensorialité grâce à une méthode à laquelle je me suis formée, la Psychopédagogie perceptive ( Méthode Danis Bois).

Mon écriture se veut donc Sensible : les mots ne sont plus de simples mots mais des déclencheurs de prises de conscience grâce à leur résonance intérieure.

Je vous invite donc à renouveler votre regard sur votre vie grâce à Mes Mots de Vie, parce que les mots sont des guérisseurs de l'âme !

Merci pour votre confiance

Suggestions de lecture...